Cette ancienne académie royale située en Seine-et-Marne a fermé ses portes en 2012. Au terme d'une lourde réhabilitation, les lieux ont été transformés en 216 appartements qui accueillent leurs premiers locataires.
Une rentrée pas comme les autres... Depuis près de 4 siècles, le pensionnat de Juilly, cette ancienne académie royale classée aux Monuments historiques a vu défiler des générations d'élèves. De Jean de La Fontaine à Montesquieu en passant par Claude Brasseur, Jacques Mesrine ou Michel Polnareff , cet établissement de la région parisienne (il est situé dans une petite commune de Seine-et-Marne) avait été le premier collège de France. Pourtant, en 2012, la vénérable institution a fermé ses portes et ses locaux ont commencé à se dégrader rapidement sans que la commune ne soit en mesure d'entretenir les lieux.
C'est ainsi qu'Histoire & Patrimoine, enseigne du groupe Altarea spécialisée dans l'immobilier patrimonial, s'est penchée sur ce dossier pour redonner vie à ces lieux fondés en 1638 par Louis XIII sous forme d'une réhabilitation lourde d'un monument historique donnant lieu à des aides fiscales. La société a racheté les lieux avec ses 7 bâtiments historiques s'étalant sur un domaine de 23 hectares. Un chantier titanesque qui a mobilisé jusqu'à 100 professionnels simultanément chaque jour. Plus de trois ans de chantier ont été nécessaires pour concilier exigence architecturale, savoir-faire artisanal et exigences environnementales.
Déficit foncier
Les investisseurs ont eux aussi été fidèles au rendez-vous. Sur les 215 appartements proposés à la vente, du studio au 4-pièces avec un tarif d'appel à 137.000 euros, un seul est encore disponible. Il faut dire qu'avec d'aussi lourds travaux, ces derniers pèsent 67% de l'investissement, ce qui permet de profiter des avantages fiscaux d'un lourd déficit foncier qui s'étale sur plusieurs années. Sans grande surprise, le programme s'adresse quasi exclusivement à des investisseurs, les propriétaires occupants pouvant se compter sur une main.
Seule ombre au tableau pour un programme aussi vaste: le domaine va continuer à voir coexister des bâtiments aux mains de plusieurs propriétaires: commune et propriétaires privés. Résultat: aux côtés d'éléments 100% réhabilités se retrouvent d'autres bâtisses qui n'ont pas eu droit au même traitement voire qui sont en piteux état. Les bâtiments historiques réhabilités permettront quant à eux aux occupants de profiter des menuiseries remises en état, notamment avec les 650 fenêtres aux formats tous différents, sans parler des vitraux, tableaux dans certains logements comme dans celui de l'ancien directeur du collège ou des éléments religieux ou en pierre.
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