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À Rennes, tous les appartements devront être dotés d’un balcon ou d’une terrasse
information fournie par Le Figaro 19/12/2022 à 09:00

(Crédits photo : Unsplash - Baptiste MG )

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Un espace extérieur privatif sera obligatoirement prévu pour chaque futur logement et pourra prendre la forme d'un balcon, d'une terrasse ou d'une loggia de 4 m².

Depuis la crise sanitaire, les Français ressentent le besoin de se mettre au vert . Les promoteurs se sont emparés de ce désir d'espaces extérieurs et brandissent souvent cet atout comme argument de vente. Plusieurs communes entendent aussi cette envie de verdure et favorisent dans leurs chartes des espaces extérieurs communs et parfois même privatifs à l'image de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis (93), qui en impose un dans chaque logement neuf, dont la surface varie selon sa typologie (de 3 m² pour les T1 et T2, de 5 m² pour les T3, de 7 m² pour les T4 et de 9 m² pour les T5).

À Nancy, en Meurthe-et-Moselle (54), au moins 80% des logements doivent disposer d'un espace privatif extérieur d'une surface minimale de 3m² attenant au logement. Plus récemment, la métropole de Rennes a modifié son plan local d'urbanisme intercommunal (Plui) afin de tenir compte de l'évolution des modes de vie dans ses 43 communes, après une consultation du public menée de mai à octobre 2021. « Aujourd'hui est-ce que l'on peut offrir un logement sans espace extérieur? Je ne le pense pas. On va de plus en plus vers des logements collectifs avec le vieillissement de la population. Pouvoir accéder à son balcon depuis son appartement, c'est essentiel », justifie Laurence Besserve, vice-présidente de Rennes Métropole en charge de l'aménagement. Les nouvelles constructions devront intégrer cette nouvelle donne. Un espace extérieur privatif sera obligatoirement prévu pour chaque futur logement et pourra prendre la forme d'un balcon, d'une terrasse ou d'une loggia de 4 m², sur la base d'un carré minimal d'1m60.

Une souplesse est toutefois introduite pour 10% maximum des logements d'une même construction concernant la surface et les dimensions de cet espace privatif extérieur. Une compensation doit alors être aménagée avec un espace extérieur commun (jardin, terrasse, toiture...) d'une surface minimum de 6 m² par nombre total de logements. En tout, 5000 logements sont construits chaque année dans la métropole de Rennes ou réhabilités. Environ 50% de ces logements sont de type collectif donc 2500 appartements par an devraient voir le jour avec des balcons ou des terrasses ou des loggias.

Plus d'emplacements pour les vélos

Cette mesure s'appliquera aussi pour les résidences seniors, les hébergements étudiants et les foyers de jeunes travailleurs mais avec une surface privative réduite à 3 m² minimum. À défaut, un espace commun de surface minimum de 4 m² par le nombre total d'hébergements pourra être installé. « Si un immeuble composé de 20 logements ne peut pas bénéficier de balcons privatifs, un espace commun de 80 m² (4*20) sous forme de cour intérieure ou de terrasse en rez-de-chaussée avec un coin pelouse, devra être installé pour retrouver le bien vivre ensemble », explique Laurence Besserve.

Quel impact sur les prix de construction et sur les loyers? « Qui dit balcon dit coût supplémentaire mais les constructeurs ne vont pas dépasser leur enveloppe budgétaire. Ils vont optimiser les couloirs par exemple. C'est sous la contrainte que l'on est inventif », assure la vice-présidente de Rennes Métropole en charge de l'aménagement. La métropole ne souhaite pas imposer d'espace extérieur pour les appartements déjà construits et réhabilités. Une mesure qui serait des plus complexes. « Il ne serait pas possible pour des constructions en limite de propriété de mettre un balcon qui donnerait sur la propriété voisine », argue-t-elle.

Un projet qui part aussi de la volonté de la métropole de se montrer «v ertueux en termes de consommation d'espaces». «Entre 1982 et 2000, on consommait 219 hectares par an. Puis, entre 2001 et 2016, 137 hectares et là on est plutôt à 68,5 ha par an », se réjouit Laurence Besserve. Poussant sa logique d'adaptation aux nouveaux modes de vie, la métropole de Rennes décide également de revoir le nombre d'emplacements vélos à la hausse . La taille du logement est désormais prise en compte pour offrir un emplacement vélo pour les studios, T1 et les T2, deux emplacements pour les trois pièces, trois emplacements pour les quatre pièces et plus. Auparavant, chaque logement bénéficiait d'un unique emplacement vélo.

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