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Devenir parent en 2026, c’est aussi composer avec un budget qui évolue sans cesse. Et certains postes restent largement sous-estimés.
En 2026, difficile d’ignorer la question budgétaire quand on envisage une grossesse. Les hausses de prix touchent la crèche, la cantine, le carburant, les activités extrascolaires, et même les fournitures de rentrée. Résultat : la parentalité pèse concrètement sur les finances, qu’on vive en ville ou en zone rurale. Pas de catastrophisme, mais un constat mesurable, mois après mois.
264 310 euros : la réalité financière derrière la parentalité
Selon une étude menée par l’assureur belge AG, largement relayée en France, élever un enfant jusqu’à ses 25 ans représente en moyenne 264 310 euros. Ce chiffre repose sur des familles gagnant environ 3 900 euros nets par mois et inclut la nourriture, l’habillement, les loisirs, le téléphone, le transport, puis les frais de garde et d’études. En pratique, cela équivaut à approximativement 807 euros par mois pour un premier enfant, soit le prix d’un loyer dans certaines villes moyennes.
Les estimations françaises mènent à des résultats proches. Fortuneo calculait en 2023 un budget moyen de 750 euros par mois entre 0 et 20 ans, soit 180 000 euros. Si l’on prolonge jusqu’à 25 ans, on atteint environ 225 000 euros, un montant similaire. Les pics de dépenses sont clairement identifiés : autour de 8 000 euros par an pour un bébé entre couches, lait, équipements et garde, puis environ 10 000 euros par an pour un étudiant lorsque s’ajoutent le loyer, les transports et les frais universitaires. Ana, jeune maman, a, elle, livré son témoignage et ses conseils sur son blog Origami Mama . Elle indique notamment : « Quand j’ai envisagé d’avoir mon premier enfant, j’étais stressée. Comme beaucoup, je me suis dit : ‘Comment vais-je financer tout ça ?’. Plutôt que de rester figée, j’ai fait ce que toute bonne juriste un peu control freak ferait : j’ai ouvert un tableau Excel ».
La seconde main, un vrai levier d’économies
Ces estimations ne prennent toutefois pas en compte les dépenses indirectes. L’arrivée d’un enfant peut entraîner un déménagement vers un logement plus grand, l’achat d’une voiture familiale, ou une réduction du temps de travail, souvent assumée par les mères. Les coûts administratifs, comme l’assurance scolaire, la cantine ou les inscriptions à des activités extrascolaires, se cumulent également. S’ils peuvent sembler modestes individuellement, ils contribuent au budget global lié à la parentalité.
Le coût peut néanmoins être réduit selon l’organisation familiale. Les parents de deux enfants amortissent parfois la poussette, la chambre, les jouets ou certains vêtements. La seconde main, les vide-greniers, les dons entre proches et les plateformes de revente sont aujourd’hui intégrés dans les habitudes de consommation, notamment pour la puériculture et les affaires de rentrée scolaire. Ophélie rappelle que « neuf, (elle) arrivai(t) à une somme entre 7 000 et 8 000 euros. En chinant, en empruntant, en achetant d’occasion, (elle) (s)’en (est) sortie pour environ 1 000 euros ». Certaines municipalités proposent aussi des tarifs de cantine ou de garde adaptés aux revenus, ce qui peut alléger significativement la facture mensuelle.
Anticiper pour alléger la facture
L’anticipation constitue un levier essentiel pour éviter la pression financière. Beaucoup de parents répartissent les dépenses de rentrée sur plusieurs mois, établissent un budget spécifique pour la garde ou se renseignent tôt sur les aides disponibles. Un petit virement automatique sur un livret d’épargne, même modeste, peut servir aux imprévus, aux frais médicaux, aux voyages scolaires ou au financement du permis de conduire plus tard. L’objectif n’est pas d’atteindre un montant précis, mais de créer une marge de sécurité.
Aborder le coût d’un enfant n’a rien de culpabilisant. C’est aujourd’hui un élément central de la parentalité, au même titre que l’organisation du temps ou la répartition des tâches. Comprendre l’ampleur des dépenses permet de se préparer, d’ajuster ses choix, de demander les aides auxquelles on a droit et, surtout, de se sentir moins seule face à une réalité que vivent la plupart des familles. Comme le rappelle la coach Marianne Grosjean dans les colonnes de Flair , « gardez à l’esprit que les enfants n’ont pas besoin de luxe pour être heureux. Ils ont besoin de respect, d’amour, et de protection ». Avoir un enfant n’a rien d’anodin financièrement, mais anticiper ce que cela représente aide à traverser les étapes plus sereinement.
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