
Attention à la prochaine disparition d'une génération de ce placement ( Crédits photo: © Jérôme Rommé - stock.adobe.com)
À compter de 2026, les Plans épargne logement (PEL) atteignant leurs 15 ans d'existence vont être automatiquement clôturés par les banques. Mais que vont devenir les sommes d'argent accumulées ?
Vous avez ouvert votre Plan épargne logement en mars 2011 ou après ? Depuis cette date, tous les PEL ont une durée de vie limitée à 15 ans. Une fois cette échéance atteinte, les contrats sont clôturés d'office par les banques. Les premières clôtures automatiques vont donc poindre dès l'année prochaine. Mais que va-t-il exactement se passer pour votre argent ? Et que faire de l'argent récupéré lors de la clôture d'office de votre PEL ? Les éclaircissements sur cette situation inédite.
Pourquoi certains PEL vont-ils être automatiquement clôturés en 2026 ?
Depuis le mois de mars 2011, le fonctionnement du PEL a changé. Désormais, ce contrat d'épargne réglementé n'a plus une durée de vie illimitée, et ne peut perdurer au-delà de 15 ans. Pour les premiers PEL ouverts après ce changement, la date d'expiration approche puisque les premières fermetures automatiques de Plans épargne logement interviendront dès l'année prochaine. Dans un même temps, les droits à prêts qui n'ont pas utilisé seront perdus.
Les fonds économisés par les épargnants et les intérêts générés par les PEL concernés ne seront, bien entendu, pas perdus. Le solde des PEL clôturés sera automatiquement transféré sur un compte sur livret classique. Une catégorie de contrat qui présente néanmoins deux inconvénients : les taux d'intérêt appliqués sont particulièrement faibles, inférieurs à 1 %, et les intérêts générés sont "bruts", c'est-à-dire soumis à la flat tax de 30 %.
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Un pactole estimé à 93 milliards d'euros à réinvestir sur d'autres placements
D'ici 2030, la Banque de France estime que 36 % des PEL seront automatiquement clôturés, pour un encours total de 93 milliards d'euros. Un véritable pactole que les épargnants auront tout intérêt à réorienter vers d'autres placements afin de continuer à faire fructifier leurs économies. Mais quel contrat choisir ? Pour Cyril Blesson, économiste et associé au sein du cabinet PAIR Conseil, "le principal bénéficiaire sera l'assurance-vie".
En 2023 et en 2024, le rendement moyen des contrats d'assurance-vie s'est établi à 2,6 % net de frais de gestion, ce qui devrait inciter les détenteurs de PEL arrivant à échéance à considérer cette solution. Pour comparaison, le taux du Livret A va passer de 2,40 % net à 1,70 % net le 1er août 2025, tout comme celui de son homologue, le LDDS. Qui plus est, le plafond de ces contrats peut être insuffisant : le Livret A peut accueillir au maximum 22 950 euros et le LDDS 12 000 euros, contre 61 200 euros pour un PEL.
L'argent des PEL réorienté vers les placements en bourse ?
Si les rendements des livrets d'épargne réglementée continuent de baisser, certains épargnants dont le PEL arrive à échéance pourraient également envisager de placer une partie de leurs économies en bourse, ce que confirme Cyril Blesson, "une partie ira sur des produits d'épargne en valeurs mobilières en direct comme le PEA ou les comptes-titres". La clôture automatique des PEL pourrait ainsi contribuer à la hausse de l'encours sur les 7,2 millions de PEA ouverts en fin d'année 2024.
Autre option : ouvrir un nouveau PEL et y transférer l'argent de son précédent Plan épargne logement. Si cela est toujours possible, le taux d'intérêt du PEL a été revu à la baisse le 1er janvier dernier, lui faisant perdre en attractivité. Les nouveaux PEL sont désormais rémunérés à hauteur de 1,75 % brut. Par ailleurs, il reste nécessaire d'alimenter régulièrement son PEL, à hauteur de 540 euros par an au minimum.
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