"Je défends ce qui a été adopté", a dit Alexis Corbière, qui a refusé d'indiquer s'il avait voté pour ou contre la réintégration d'Adrien Quatennens.

Adrien Quatennens à Paris, le 11 avril 2023. ( AFP / THOMAS SAMSON )
Quelques jours après sa réintégration dans le groupe LFI à l'Assemblée nationale après quatre mois de suspension à la suite d'une condamnation pour violences contre son ex-compagne, son collègue Alexis Corbière a indiqué jeudi 13 avril qu'il ne fera toutefois pas partie de l'intergroupe de la Nupes.
Le député du Nord, qui doit faire son retour ce jeudi, "ne fait pas partie de l'intergroupe" de la coalition de gauche, a expliqué le vice-président du groupe insoumis Alexis Corbière sur Public Sénat .
Il n'a pas souhaité, comme les autres députés insoumis, dévoiler son vote lors du scrutin à bulletins secrets qui s'est tenu mardi au sein du groupe, et a acté le retour d'Adrien Quatennens. Cette décision a été jugée "inacceptable" par de nombreux alliés de la Nupes.
"Je défends ce qui a été adopté" , a dit Alexis Corbière. Interrogé pour savoir si cela allait fracturer la Nupes, il a dit ne pas le souhaiter, mais "ça nécessite peut-être de continuer à discuter".
"Il aurait dû démissioner", selon Rousseau
François Ruffin a de son côté rappelé sur franceinfo qu'il avait toujours été favorable à ce que Adrien Quatennens prenne "une année sabbatique. Une traversée du désert ne fait de mal à personne" , a-t-il ajouté, précisant avoir "voté en conséquence".
Le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard a dit sur France 2 "respecter le point de vue" de leurs partenaires, mais "je considère que nous avons fait la démonstration que nous prenons très au sérieux cette question puisque à l'issue d'une condamnation judiciaire, il a eu une condamnation politique".
La députée écologiste Sandrine Rousseau a estimé sur RTL qu'Adrien Quatennens "aurait dû démissionner". Pendant les quatre mois où il a siégé parmi les non-inscrits, "la seule chose que lui imposait LFI en quelque sorte, c'était qu'il se taise et ça n'a pas été possible de respecter cette simple sanction" puisqu'il s'est exprimé à plusieurs reprises dans l'hémicycle.
Dans l'émission Quotidien mercredi, Sandrine Rousseau a souligné que les partenaires de la Nupes avaient "obtenu qu'il ne soit plus dans l'intergroupe Nupes". Sa collègue communiste Karine Lebon a précisé : "On a obtenu que ce retour se fasse en faisant profil bas , c'est-à-dire pas de conférence de presse commune avec la Nupes".
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