Il ne dit rien. Quand Yannick Jadot apparaît devant ses fans, seul, dans l’antre d’une péniche amarrée sur le canal de l’Ourcq, il ne dit rien. Dans la petite foule bruyante amassée là, le silence se fait. Puis Jadot sourit, largement. Alors, tout le monde comprend. Et applaudit, et lance des youyous, et crie « On va gagner ! » et « Yannick président ! ». Jadot a vaincu. Avec 51,03 % des voix, il bat sa rivale Sandrine Rousseau, d’un cheveu (1 500 voix d’avance à peu près). L’écart est si mince que certains se demandent s’il n’y aura pas un recours. Le bruit court que l’un des candidats du premier tour, Jean-Marc Governatori, va contester le résultat. Mais très vite, l’hypothèse est écartée, c’est le soulagement.
Juste avant l’annonce du résultat, des militants pro-Jadot juraient que jamais ils ne se rangeraient derrière Sandrine Rousseau, si elle gagnait. Ils n’ont pas du tout aimé la campagne de la candidate, plus attentive à la cause féministe ou à la réécriture de l’histoire qu’à l’écologie. « Le wokisme, c’est pas mon truc ! » dit un « jadoïste ». D’autres se félicitent aussi que « la firme », surnom donné aux grands anciens d’EELV comme Cécile Duflot et Jean-Vincent Placé, ait œuvré en sous-main pour aider Jadot, en appelant par exemple les grands élus à prendre position pour l’eurodéputé.
Étienne Gernelle – Y a-t-il un jardinier chez les
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