Le constructeur automobile suédois Volvo Cars, propriété du groupe chinois Geely, a publié jeudi une perte nette de 8,1 milliards de couronnes (720 millions d'euros) pour son deuxième trimestre, sous l'effet des droits de douane aux Etats-Unis et du freinage du marché.

( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / BRANDON BELL )
Volvo Cars avait prévenu en début semaine de la forte détérioration de ses résultats en annonçant inscrire dans ses comptes une charge de dépréciation de 11,4 milliards de couronnes (1 milliard d'euros) reflétant l'effet des barrières douanières érigées aux Etats-Unis et du retard pris dans le développement de son grand SUV électrique EX90, plus coûteux et moins profitable que prévu.
Le résultat trimestriel du constructeur suédois intègre également une charge de restructuration de 1,4 milliard de couronnes (120 millions d'euros), le groupe ayant annoncé 3.000 suppressions d'emplois en mai.
L'entreprise avait réalisé un bénéfice net de 5,7 milliards de couronnes un an plus tôt.
Son chiffre d'affaires a reculé de 8%, à 93,5 milliards de couronnes (8,3 milliards d'euros) au deuxième trimestre. Ce repli est dû à une baisse des volumes vendus et à un effet de changes défavorable. Ces ventes sont supérieures au consensus d'analystes de Bloomberg, qui est de 88,2 milliards de couronnes.
"La demande reste sous pression en raison du contexte macroéconomique, des incertitudes liées aux tarifs douaniers et d'une concurrence plus rude. Tout cela continue de peser sur nos volumes et notre rentabilité, ainsi que sur l'ensemble du secteur automobile", a commenté le directeur général du groupe, Håkan Samuelsson, ciré dans le rapport trimestriel.
Volvo Cars avait dévoilé fin avril un plan d'économies de 18 milliards de couronnes (1,6 milliard d'euros) pour faire face à la dégradation du marché.
Outre les suppressions d'emplois, ce plan vise à collaborer davantage avec Geely dans le domaine des achats. Il prévoit également le développement conjoint de nouveaux modèles de voitures, en particulier pour le marché chinois.
Volvo Cars avait prévenu en avril qu'il devait s'adapter à "un monde plus régionalisé", en référence à la guerre commerciale en cours, notamment entre Etats-Unis et Chine.
Sur le territoire américain, le groupe suédois est confronté à la hausse des droits de douane sur les voitures fabriquées en dehors des Etats-Unis, qui sont soumises à une surtaxe de 25% depuis début avril (15% pour le Mexique).
Conséquence, Volvo Cars a annoncé mercredi qu'il allait assembler son SUV XC60 dans son usine américaine à compter de fin 2026.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer