
( AFP / CARLOS COSTA )
Lors de la canicule du début de l'été 2025 qui a touché 60 départements entre le 19 juin et le 6 juillet, 480 décès de plus que la normale ont été constatés en France, soit une hausse de 5,5%, a annoncé mercredi Santé publique France.
Ce premier recensement devra être complété par l'estimation de la mortalité spécifiquement "attribuable à la chaleur", dans un bilan estival réalisé après le 15 septembre, a précisé l'autorité sanitaire.
"Les personnes âgées de 75 ans et plus constituent la quasi-totalité" de la mortalité en excès toutes causes confondues enregistrée, soit 410 décès (+6,7%) dans les départements concernés par cet "épisode de fortes chaleurs, remarquable par sa durée et son caractère précoce, sur la quasi-totalité du territoire", qui a concerné près des trois quarts (74%) de la population.
Ce calcul de l'excès de mortalité repose sur les données de mortalité toutes causes issues des bureaux d'état-civil et transmises par l'Insee, comparé à un chiffre attendu de décès basé sur les six années précédentes, hors évènements extrêmes.
La région où les décès en excès ont été les plus nombreux est la Provence-Alpes-Côte-d’Azur (PACA) avec au moins 140 morts (+9,2 %) alors que trois régions -la Corse, les Hauts-de-France et l'Île-de-France - ne présentaient pas d'excès de décès pendant les jours de canicule.
Santé publique France publie une carte des décès en excès par départements mais a averti, lors d'un point presse, qu'une hausse importante, si elle se rapporte à un petit nombre de morts, dans des zones peu densément peuplées par exemple, pouvait s'avérer peu significative.
Ces impacts sanitaires soulignent "l'importance de mettre en place des mesures de prévention pour diminuer l'impact de la chaleur, durant les canicules mais aussi durant tout l'été", et "la nécessité d'une stratégie d'adaptation au changement climatique renforcée, au niveau national et territorial", souligne SpF.
D'autant que 70% des décès estivaux dus à la chaleur ont eu lieu en-dehors des jours de canicule, selon une étude de Santé publique France sur la période 2014/2023, a rappelé cet organisme.
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