Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Voiture électrique ou rénovation thermique : les coûts restent dissuasifs pour une majorité de Français
information fournie par Boursorama avec Media Services 20/10/2023 à 09:11

Malgré l'augmentation des aides, "les conditions économiques ne sont pas réunies aujourd'hui pour que tous les ménages puissent investir", selon une étude de l'Institut de l'économie pour le climat I4CE.

Une voiture électrique en charge à Toulouse le 17 juillet 2023.  ( AFP / CHARLY TRIBALLEAU )

Une voiture électrique en charge à Toulouse le 17 juillet 2023. ( AFP / CHARLY TRIBALLEAU )

Cette enquête publiée jeudi 19 octobre analyse, dans le détail, la mécanique du budget des ménages. Conclusion, acheter une voiture électrique ou investir dans la rénovation thermique de son logement a un coût qui reste dissuasif pour la majorité, malgré l'augmentation "significative" des aides, selon le think thank français. Les auteurs soulignent au passage que les freins à la transition énergétique ne sont pas uniquement financiers , mais aussi dus notamment aux démarches administratives.

Quel est le reste à charge si on change de chaudière ou de fenêtres tout en isolant ? Quel est le temps de retour sur investissement si on s'achète une voiture électrique ? Quelles économies d'énergie ou de carburant peut-on attendre, comparées aux mensualités de prêt si l'on s'endette ? Le constat est sans appel : "les conditions économiques ne sont pas réunies aujourd'hui pour que tous les ménages puissent investir", avec le risque que cela "génère un rejet des politiques de transition" et conduise "collectivement dans une impasse".

Ce constat n'est pas sans remède. Les auteurs suggèrent au législateur des pistes de changement pour les onze programmes d'aides actuels (six pour la rénovation dont la TVA à 5,5% sur les travaux depuis 1999, cinq pour la mobilité électrique). L'argent public prend en charge 25% à 60% de l'investissement, selon les barèmes. De plus en plus indexées sur les revenus, ces aides sont "environ deux fois plus élevées pour les ménages modestes que pour les ménages aisés".

Est-il rentable d'acheter une voiture électrique ?

Des effets de seuil brouillent cependant la prise de décision pour une moitié de la population, ceux qui ne sont ni pauvres ni riches : "ils font varier les montants d'aide de plusieurs milliers d'euros". L'étude distingue trois catégories, les 30% de ménages "modestes" avec les revenus les plus bas, les 20% de ménages "aisés" avec les revenus les plus hauts, et les classes moyennes, qui représentent la moitié de la population.

Mais, même avec un prêt à taux zéro, "le financement du reste à charge continue de se heurter à (la) capacité d'endettement" des ménages. Cela se chiffre en dizaines de milliers d'euros , et représente plus d'un an de revenus pour les classes moyennes, et dix ans ou plus pour les ménages les plus modestes.

Concernant les voitures, "lorsqu'on compare l'achat d'une citadine électrique standard neuve avec le fait de garder une vieille voiture essence, cet investissement ne se rentabilise sur 20 ans pour aucun ménage" . En revanche, l'achat d'un véhicule électrique neuf par rapport à son équivalent neuf thermique "est rentable en moins de six ans", grâce aux économies de carburant. Sauf que l'acquisition "pose un problème de trésorerie" : même avec les aides, il faut sortir de sa poche entre 10.000 et 40.000 euros pour une voiture neuve et une borne de recharge, selon les modèles.

Augmenter les aides aux classes modestes et moyennes

La solution n'est pas à attendre des sociétés de location avec option d'achat, ou leasing, qui "en France facturent 56% de plus pour la location d'un véhicule électrique à batterie par rapport à un équivalent thermique". Reste le marché de l'occasion, privilégié par une majorité d'automobilistes français. Il est cependant "encore peu développé" en électrique. En outre, méfiance, il y a "un problème de compatibilité des véhicules électriques déjà anciens avec les systèmes de recharge actuels ayant connu un progrès technologique rapide".

I4CE suggère qu'"une hausse des aides entre 10% et 50% serait nécessaire pour les ménages modestes et le début des classes moyennes", ainsi qu'une augmentation du bonus pour les plus modestes.

Quant aux rallonges annoncées par le gouvernement pour les aides à la rénovation des logements MaPrimeRenov' en 2024, l'institut propose "un rebasculement d'une partie des aides des ménages les plus aisés" pour financer une augmentation de plus de 20% des aides aux ménages modestes et à la première moitié des classes moyennes, quitte à user de la réglementation pour pousser ceux qui ont les moyens à investir.

18 commentaires

  • 20 octobre 14:47

    quel que soit le montant de l' aide ,
    pour les revenus les plus bas ,
    ceux qui ont de vieilles voitures ( 20ans par exemple , il y en a encore beaucoup )
    une voiture neuve électrique ( plus chère qu' une thermique , ne sera jamais à leur portée ..
    D' ailleurs ces gens ne peuvent acheter que de vieilles voitures ........
    Idem pour les travaux d' isolation des maisons .........


Signaler le commentaire

Fermer