Des violences entre militants d'extrême-droite et immigrés d'origine nord-africaine ont fait cinq blessés samedi soir dans la ville espagnole de Torre-Pacheco en marge d'une manifestation qui visait à dénoncer l'agression d'un sexagénaire par des inconnus, ont déclaré les autorités locales à Reuters.
Une personne a été interpellée et d'autres arrestations sont attendues, ont-elle ajouté dimanche.
La ville de Torre-Pacheco, près de Murcie, dans le sud-est de l'Espagne, a été secouée par plusieurs journées d'émeutes depuis l'agression dont a été victime un de ses habitants âgé de 68 ans mercredi. Le mobile et les auteurs de cette agression ne sont pas connus.
La représentante du gouvernement espagnol dans la région de Murcie, Mariola Guevara, a dénoncé à la télévision les "appels à la haine" et les "incitations à la violence" des groupes d'extrême-droite dans cette ville où vit une importante population d'origine étrangère, notamment marocaine.
Les militants d'extrême-droite ont lancé des chants racistes tels que "Pas de Maures, l'Espagne n'est pas un zoo" avant que la situation ne dégénère samedi.
"L'agression à Torre-Pacheco ne restera pas impunie. Je comprends la frustration, mais rien ne justifie la violence", a réagi le président de la région de Murcie, Fernando Lopez Miras, sur la plateforme X.
D'importants renforts de la Guardia Civil ont été déployés dans la ville, alors que l'Espagne n'avait pas connu pareilles violences depuis l'an 2000, après la mort de trois habitants d'El Ejido, dans la province d'Almeria, tués par des immigrés marocains.
(Rédigé par Ana Cantero ; version française Tangi Salaün)
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