Le député s'inquiète notamment des conséquences pour les quelque 6.000 stations-service indépendantes.
( AFP / VALENTINE CHAPUIS )
"Un mec dans un bureau un matin qui décide qu'on va vendre à perte". Le député Modem Richard Ramos, connu pour ses positions volontiers iconoclastes, s'est moqué de la proposition du gouvernement aux distributeurs de carburants de vendre à perte pour limiter la hausse des prix. Un "erreur" sur laquelle Matignon "va s'entêter", selon lui.
"C'est une bêtise", a lâché le député allié de la majorité sur RTL , fustigeant "un mec dans un bureau un matin qui décide qu'on va vendre à perte". "Ils ont fumé la moquette", a-t-il critiqué, soucieux de préserver notamment les quelque 6.000 stations-service indépendantes.
"Éléments de langage"
"Il faut qu'ils se méfient parce que dans l'hémicycle, que ce soit les gens de l'opposition ou les gens de la majorité qui vont être dans la ruralité (...) c'est pas sûr que ça va passer", a-t-il ajouté, à propos de cette mesure que le gouvernement entend inclure dans le projet de loi sur les négociations commerciales entre producteurs et distributeurs présenté début octobre.
"Alors on va faire revenir sur les plateaux ceux qui vont avoir les éléments de langage qu'on leur a envoyés par texto (...) mais en attendant, il y en a qui ne voteront pas", a prédit Richard Ramos.
Il a de son côté proposé de réduire une partie des taxes sur les carburants , la TICPE précisément (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) afin que le litre d'essence ne dépasse pas 1,90 euro.
D'un montant de 2 milliards d'euros environ de manque à gagner pour l'État selon lui, cette mesure correspond, a-t-il défendu, à "un choix politique" en faveur "des classes moyennes et des plus humbles" qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler.
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