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Vacances de Noël : les menaces de grève se multiplient dans le secteur aérien
information fournie par Boursorama avec Media Services 29/11/2022 à 12:19

( AFP / VALERY HACHE )

( AFP / VALERY HACHE )

Après Air France, la filiale française d'easyJet risque également d'être touchée par un mouvement social au moment des fêtes de fin d'année.

Les Français pourront-ils partir en vacances en avion à Noël ? Rien n'est moins sûr. Les menaces de grève pour les salaires et les conditions de travail se multiplient dans un secteur qui n'a pas encore totalement surmonté les effets de la crise sanitaire.

Après ceux d'Air France, ce sont les hôtesses et stewards de la filiale française d'easyJet qui ont menacé de déclencher un mouvement social au moment des fêtes tandis que la compagnie basée au Royaume-Uni s'est dite prête lundi à poursuivre le dialogue. Aucun préavis de grève n'a encore été formellement déposé au sein du transporteur "low cost", contrairement à Air France où des syndicats de personnels navigants de cabine (PNC) ont prévu de se mobiliser du 22 décembre au 2 janvier sur fond de conflit social autour de leur accord collectif.

Mais les syndicats et la direction d'easyJet se sont séparés jeudi dernier sur un échec des négociations annuelles obligatoires (NAO), a expliqué William Bourdon, délégué du Syndicat national du personnel navigant commercial (SNPNC-FO). Selon lui, alors que l'intersyndicale formée avec l'Union des navigants de l'aviation civile (Unac) réclame des augmentations en rapport avec l'inflation, ce que propose easyJet est "en dessous de 6%" pour la rémunération totale, comprenant parts fixes et variables.

Et "dans le même temps", a assuré William Bourdon, "la compagnie a choisi de changer d'assureur sur notre prévoyance santé". "Les augmentations de cotisations qu'on va subir en janvier du fait de ces mauvais choix-là ne seront pas compensées. (...) Sur la prévoyance, on a +94%".

EasyJet France reste "toujours dans une logique de dialogue"

Après l'échec des NAO s'est ouvert lundi un "processus de résolution de conflit" entre direction et syndicats mais William Bourdon s'est dit pessimiste quant à l'issue de ces discussions : "c'est mal engagé".

Le SNPNC a mis en garde contre "un risque très important d'arrêt de travail du personnel navigant commercial pendant les fêtes de fin d'année" et "exhort(é) la direction à reconsidérer sa position".

EasyJet France reste "toujours dans une logique de dialogue", a affirmé lundi à l'AFP son directeur général Bertrand Godinot, tout en se disant "très déçu que le SNPNC menace publiquement de prendre les clients en otage pour les fêtes alors que les discussions sont toujours en cours".

Lors des NAO, les syndicats se sont vu proposer selon lui "une offre très compétitive et supérieure à l'inflation moyenne lors des 12 derniers mois, et malheureusement cette offre a été rejetée".

Les demandes syndicales sont "sans doute assez déconnectées de la réalité économique de l'entreprise", déplore-t-il, alors qu'"on vient de vivre la plus grande crise de notre histoire, on a perdu de l'argent sur les trois années précédentes, on est toujours dans une situation fragile".

Un autre conflit social dans l'aérien se profile en outre-mer

Le mois dernier, easyJet a en effet annoncé s'attendre à une troisième perte d'affilée pour ses résultats annuels décalés, attendus mardi. Le transporteur britannique avait pris de plein fouet les pénuries de personnel touchant les compagnies comme les aéroports alors que la demande redécollait, à l'origine notamment de semaines de chaos dans les aéroports britanniques.

La direction "avait choisi de faire des économies sur le dos des PNC en baissant le ratio du nombre d'équipages par avion, c'est une conséquence d'un mauvais choix stratégique", a dénoncé William Bourdon. "Évidemment, on fait le maximum pour éviter toute grève qui impacterait nos clients", a promis pour sa part Bertrand Godinot. EasyJet emploie 1.800 personnes sous contrat français dont 1.000 stewards et hôtesses.

Même engagement au dialogue de la part de la direction d'Air France, qui affirme que "la négociation est toujours en cours", l'objectif étant "d'atteindre un nouvel accord". Après avoir perdu plus de 10 milliards d'euros cumulés en raison du Covid-19 en 2020 et 2021, le groupe Air France-KLM a réalisé un bénéfice net de 232 millions d'euros sur les neuf premiers mois de 2022, mais sa situation financière reste précaire.

Un autre conflit social dans l'aérien se profile, cette fois en outre-mer : les pilotes d'Air Guyane et Air Antilles ont annoncé la semaine dernière avoir déposé un préavis de grève du 17 au 22 décembre, pour réclamer "des conditions de travail justes et loyales".

1 commentaire

  • 29 novembre 13:11

    Les maîtres chanteurs fourbissent leurs armes habituelles !


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