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USA-La Cour suprême refuse de suspendre une exécution à l'azote en Alabama
information fournie par Reuters 25/01/2024 à 06:30

par Andrew Chung

La Cour suprême des Etats-Unis a refusé mercredi de suspendre l'exécution d'un détenu en Alabama, alors que l'Etat s'apprête à utiliser jeudi une nouvelle méthode, l'hypoxie à l'azote.

En 2022, l'Etat avait déjà tenté d'exécuter, sans succès, Kenneth Smith, condamné à mort pour son rôle dans un meurtre commis en 1988.

Trois exécutions consécutives avaient été annulées à l'époque, alors que les responsables de l'Etat avaient rencontré des difficultés ou des retards pour mettre en place les perfusions intraveineuses nécessaires pour réaliser les injections léthales.

Ce sera la première fois que l'hypoxie à l'azote sera utilisée pour exécuter un condamné à mort. Cette méthode consiste à placer un masque sur le condamné et à lui faire respirer de l'azote, ce qui provoque une asphyxie.

Les juges de la Cour suprême ont rejeté la demande de Kenneth Smith, qui souhaitait obtenir un sursis à son exécution.

Les avocats de Kenneth Smith avaient demandé à la Cour suprême d'intervenir avant l'exécution de leur client, faisant valoir que le protocole prévu par l'Alabama était "récent et n'avait pas été testé" et que l'hypoxie à l'azote était "une nouvelle méthode d'exécution qui n'a jamais été essayée par aucun Etat ou par le gouvernement fédéral".

Le procureur général de l'Alabama, le républicain Steve Marshall, a de son côté déclaré dans un document que cette méthode était "peut-être la méthode d'exécution la plus humaine jamais conçue".

Le Bureau des droits de l'homme des Nations unies a demandé le 16 janvier aux autorités de l'Etat d'Alabama de suspendre l'exécution de Kenneth Smith, estimant qu'elle pourrait être assimilée à de la torture.

Les Etats américains pratiquant encore des exécutions sont confrontés à des difficultés pour se procurer les barbituriques utilisés lors des injections léthales, notamment en raison d'une interdiction européenne qui empêche les entreprises pharmaceutiques de vendre des médicaments destinés à être utilisés lors d'exécutions.

(Reportage Andrew Chung; version française Camille Raynaud)

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