Le Premier ministre a fait valoir la complémentarité des fonctions entre Matignon et l'Elysée.

Emmanuel Macron et Francois Bayrou, à Paris, le 22 novembre 2023 ( POOL / LUDOVIC MARIN )
"Chacun est dans son rôle !". Le Premier ministre François Bayrou a défendu vendredi 7 mars un état de "co-responsabilité" entre le président Emmanuel Macron et lui-même, réfutant toute "dépendance" ou "cohabitation" dans le couple exécutif.
"Un certain nombre de gens aimeraient qu'il y ait une querelle, une guerre, c'est impossible", a déclaré le chef du gouvernement lors d'un entretien fleuve sur Europe1-Cnews . "Je ne laisserai pas faire ça parce que la situation du pays est trop grave pour qu'on se laisse aller à des attitudes nuisibles pour le pays", a-t-il détaillé après avoir aussi parlé longuement de l'Ukraine et de la situation intérieure française.
"Les rôles ne sont pas les mêmes"
Reconnaissant "des temps de dépendance du gouvernement à l'égard du président de la République" et "des temps d'affrontement, de cohabitation", François Bayrou a certifié que le président et lui n'étaient "ni en dépendance ni en cohabitation".
"Nous sommes en co-responsabilité, c'est-à-dire que chacun est dans son rôle et les rôles ne sont pas les mêmes", a-t-il complété, rappelant que le chef de l'Etat était élu au suffrage universel et le Premier ministre nommé.
François Bayrou a fait cette remarque après avoir été interrogé sur la prise de distance d'Emmanuel Macron dans le dossier algérien. Alors que le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, appuyé par le chef du gouvernement, avait menacé de dénoncer les accords d'immigration existant entre Paris et Alger, Emmanuel Macron a tenté de calmer le jeu la semaine dernière.
Face à l'Algérie, "ce n'est pas le bras de fer que nous devons chercher, mais nous devons chercher à préciser la portée des accords que nous avons et ce que ces accords signifient en termes de respect réciproque", a expliqué le Premier ministre vendredi. Il a estimé avoir "lu" des déclarations d'Emmanuel Macron "il y a trois jours", qui "disait à peu près la même chose" que lui.
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