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Une centaine de morts dans une frappe israélienne contre une école de Gaza
information fournie par Reuters 10/08/2024 à 15:36

Conséquences d'une frappe israélienne sur une école abritant des personnes déplacées, dans la ville de Gaza.

Conséquences d'une frappe israélienne sur une école abritant des personnes déplacées, dans la ville de Gaza.

Environ 100 Palestiniens ont été tués et des dizaines d'autres blessés dans une frappe israélienne menée contre une école de la bande de Gaza accueillant des déplacés, rapporte samedi l'agence de presse officielle palestinienne.

Des vidéos prises sur place montrent des corps éparpillés sur le sol tandis que d'autres sont emportés et recouverts par des couvertures.

Des restes de nourriture jonchent une mare de sang aux côtés de matelas calcinés et de poupées au milieu des débris.

"Les frappes israéliennes ont visé des personnes déplacées durant la prière de l'aube, ce qui a entraîné une augmentation rapide du nombre de victimes", a déclaré le bureau de communication du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, dans un communiqué.

"Jusqu'à maintenant, il y a plus de 93 martyrs, dont 11 enfants et six femmes. Il y a des corps encore non identifiés", a déclaré le porte-parole de la Défense civile palestinienne, Mahmoud Bassal, lors d'une conférence de presse télévisée.

La frappe a touché l'étage du haut occupé par des femmes et des enfants et le rez-de-chaussée où des gens priaient, selon Mahmoud Bassal.

"Ils ont été directement touchés."

Plus de 6.000 personnes avaient trouvé refuge dans le complexe, a-t-il précisé. Le ministère de la Santé de Gaza n'a pas avancé de bilan.

L'armée israélienne a de son côté déclaré avoir visé un centre de commandement du Hamas.

"Le complexe, et la mosquée qui ont été frappés, servaient d'installation militaire pour le Hamas et le Djihad islamique", a déclaré le lieutenant-colonel Nadav Shoshani sur X.

L'armée israélienne a déclaré dans un communiqué que le site abritait une vingtaine de combattants du Hamas et du Djihad islamique.

Un dirigeant militaire a déclaré que la mosquée visée était occupée par des hommes et qu'aucun enfant ni femme n'y était présent.

"Cela a été vérifié par les renseignements et la frappe a été menée en utilisant trois munitions précises qui ne peuvent pas causer autant de dégâts que ceux rapportés par les Palestiniens", a-t-il déclaré.

Des dizaines de milliers de réfugiés palestiniens ont cherché refuge dans les écoles de la bande de Gaza, fermées depuis le début de la guerre il y a dix mois.

Une autre frappe aérienne a tué trois Palestiniens samedi dans la région de Nousseirat, dans le centre de l'enclave et une autre personne a été tuée vers Deir al Balah, selon des sources médicales.

NOUVELLE SERIE DE POURPARLERS

Le chef de la diplomatie de l'Union européenne Josep Borell s'est dit horrifié sur X par les images des frappes israéliennes sur l'école de l'enclave palestinienne.

Nabil Abu Rudeineh, porte-parole du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a exhorté Washington, allié d'Israël, à mettre fin à son "soutien aveugle qui mène au meurtre de milliers d'innocents, de civils, dont des enfants et des femmes et des personnes âgées".

Le ministère égyptien des Affaires étrangères a condamné la frappe, alors que les médiateurs poussent pour une reprise des pourparlers autour d'un accord de cessez-le-feu.

Le meurtre délibéré de civils palestiniens est une preuve qu'Israël n'a aucune intention de mettre fin à la guerre, a ajouté l'Egypte.

Le Qatar, les Emirats Arabes Unis, la Turquie et l'Arabie Saoudite ont également condamné la frappe israélienne.

Les dirigeants des Etats-Unis, de l'Egypte et du Qatar ont appelé jeudi Israël et le Hamas à reprendre les négociations destinées à obtenir un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et la libération des otages détenus dans l'enclave le 15 août.

Un dirigeant du Hamas a déclaré à Reuters que le groupe islamiste examinait une nouvelle proposition de discussion sans donner plus de détails.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a indiqué qu'il allait envoyer une délégation.

(Ali Swafta, Muhammad Al Gebaly, William Mallard et Miral Fahmy; version française Camille Raynaud et Zhifan Liu)

26 commentaires

  • 11 août 08:57

    Mise en pratique par l"Etat hébreux d'une idéologie d'anéantissement. Etrange retour vers le passé.


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