Rachel Reeves, nouvelle ministre des Finances du Royaume-Uni, a promis une "discipline de fer" sur le budget.

Rachel Reeves, à Londres, le 9 juillet 2024 ( POOL / JUSTIN TALLIS )
La nouvelle ministre des Finances britannique travailliste Rachel Reeves, qui doit s'adresser lundi au Parlement, s'apprête à dévoiler un trou massif de 20 milliards de livres dans les finances publiques, indiquent l'agence PA et le FT vendredi 26 juillet.
Une telle annonce pourrait être le prélude à des hausses d'impôts dans les mois à venir. Mme Reeves devrait aussi donner lors de ce discours la date de la prochaine annonce de budget du gouvernement à l'automne, selon PA.

Evolution trimestrielle du PIB au Royaume-Uni depuis le 1er trimestre 2021 ( AFP / Gal ROMA )
Des porte-parole du Trésor britannique contactés par l'AFP n'étaient pas en mesure de confirmer ces informations dans l'immédiat vendredi.
Au G20 au Brésil, Mme Reeves a déclaré jeudi à des journalistes, dont l'AFP, qu'elle ferait "une déclaration au Parlement lundi sur l'Etat des finances publiques et les pressions sur les dépenses de l'Etat".
Elle décrit un "défi immense pour le gouvernement" travailliste "à cause des dégâts causés à l'économie et aux services publics par les conservateurs".
Rachel Reeves, a promis une "discipline de fer" sur le budget. Le gouvernement de Keir Starmer aura en effet une marge de manoeuvre budgétaire étroite pour apporter le changement promis pendant sa campagne électorale.
L'emprunt du secteur public a atteint en juin 14,5 milliards de livres (17,2 milliards d'euros), réduit de près de 20% par rapport à l'année précédente, mais supérieur aux attentes, a annoncé la semaine dernière l'Office national des statistiques (ONS).
La dette publique, qui flirte depuis plusieurs mois avec les 100% du produit intérieur brut (PIB) - conséquence notamment des aides distribuées pendant la pandémie ou pendant la crise de l'énergie - était à 99,5% du PIB à fin juin, se maintenant à des niveaux plus vus depuis "le début des années 1960", selon l'ONS.
Le parti travailliste, qui a largement remporté les élections du 4 juillet après 14 années de gouvernements conservateurs successifs, a exclu d'augmenter l'impôt sur le revenu ou la TVA, les cotisations sociales et l'impôt sur les sociétés, mais des changements à la taxation des plus-values sur les capitaux ou des successions pourraient être envisagés.
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