Un des responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed) s'est dit jeudi favorable à une baisse des taux directeurs d'un quart de point à la fin du mois, mais s'est montré plus prudent pour la suite.

( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / SARAH SILBIGER )
"Selon les données dont je dispose au sujet du marché du travail, je pense que le comité (de la Fed fixant les taux directeurs NDLR) devrait abaisser une nouvelle fois les taux d'un quart de point" à l'issue de sa prochaine réunion, le 29 octobre, a déclaré le gouverneur Christopher Waller, lors d'un événement organisé à New York.
Il a ajouté qu'il était réservé pour la suite, notamment faute de données officielles disponibles en raison du blocage budgétaire ("shutdown") aux États-Unis.
Le gouverneur Waller est un des favoris de l'exécutif américain pour présider la banque centrale à partir de l'an prochain, quand le mandat de Jerome Powell aura expiré.
Il s'est fait remarquer cette année en plaidant avant les autres banquiers centraux pour une détente monétaire, pressentant une dégradation rapide du marché du travail, qui s'est ensuite matérialisée dans les chiffres.
La Réserve fédérale a abaissé ses taux pour la première fois de l'année en septembre, d'un quart de point.
Pour le moment, selon l'outil de veille CME FedWatch, les investisseurs s'attendent massivement à ce que les taux continuent d'être abaissés, en deux temps, d'ici la fin de l'année.
"Nous devons avancer avec prudence quand nous ajustons les taux directeurs pour nous assurer de ne pas faire une erreur qui serait difficile à corriger", a poursuivi M. Waller, qui ne voudrait pas voir anéantis les progrès réalisés en matière d'inflation.
Il se distingue en cela nettement d'un autre gouverneur, Stephen Miran, récemment nommé par Donald Trump, qui plaide pour baisser les taux de manière résolue.
M. Miran avait ainsi voté contre la décision de la Fed en septembre, estimant qu'il fallait baisser les taux d'un demi-point d'un coup et non d'un quart de point.
Jeudi, lors d'un événement à Washington, il a dit ne pas vouloir baisser les taux de plus d'un demi-point à chaque réunion, "chose qui ne devrait intervenir qu'en cas d'urgence".
"Je ne pense pas qu'il y ait d'urgence, mais bouger lentement, au rythme d'une baisse d'un quart de point toutes les six semaines, cela rend l'ajustement monétaire plus lent que ce qui est nécessaire" pour soutenir l'économie, a-t-il affirmé.
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