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Un nourrisson transféré d'Île-de-France à Rouen, faute de lit en réanimation pédiatrique
information fournie par Boursorama avec Media Services 16/08/2023 à 14:57

Le bébé de deux mois, souffrant de bronchiolite, n'a pas pu être hospitalisé en région parisienne. La situation est difficile dans les services d'urgences de toute la France.

Un nourrisson de deux mois souffrant de bronchiolite a été transféré d'Île-de-France à Rouen, faute de lit en réanimation pédiatrique.  ( AFP / JEAN AYISSI )

Un nourrisson de deux mois souffrant de bronchiolite a été transféré d'Île-de-France à Rouen, faute de lit en réanimation pédiatrique. ( AFP / JEAN AYISSI )

Aux urgences, "la situation est plus grave que l'été dernier" en France, selon Marc Noizet, président de Samu-Urgences de France. Il souligne que tous les départements sont touchés, notamment des zones touristiques en pleine saison.

Signe de cette saturation : le Smur (Service mobile d'urgence et de réanimation) des Hauts-de-Seine a dû transférer un nourrisson de deux mois dimanche à Rouen, faute de lits en réanimation pédiatrique en Île-de-France. "Sa bronchiolite s'aggravait , le petit garçon avait besoin d'être admis en réanimation. Les équipes ont fait trois fois le tour des places disponibles dans les cinq services d'Île-de-France ayant les compétences nécessaires pour ce type de soins. Rien, zéro lit", a expliqué le chef du Smur Gilles Jourdain mardi 15 août dans le Parisien.

"Plus grave que l'été dernier"

Le médecin "lance l'alerte" : "les tensions en personnels soignants sont si fortes que la situation dégradée de l'hiver perdure et se refait sentir dès l'été. Les autorités semblent incapables d'apporter une solution".

"La situation est plus grave que l'été dernier parce qu'elle touche dorénavant tous les départements de France, des gros services et des petits services. L'été dernier, on avait des zones rouges", confirme le Dr Noizet. "La nouveauté est que des zones extrêmement touristiques (...) sont aujourd'hui en très, très grande précarité", a expliqué sur Europe 1 celui qui est également chef du service d'urgence du groupe hospitalier de la région de Mulhouse et Sud-Alsace.

Il cite Les Sables-d'Olonne (Vendée) ou Arcachon (Gironde) , "où ils ont été obligés de mettre en place sur le parking devant l'hôpital une structure où les médecins font de la petite traumatologie pour alléger les urgences", ou encore Saint-Tropez (Var) , "qui a failli fermer son service d'urgences". "Plus pernicieux", selon lui, "on ferme des Smur, la partie de l'hôpital qui se déplace sur la voie publique ou à votre domicile quand il y a un incident grave", "parfois pour une nuit ou un week-end". "Par exemple, autour d'Angers , ce weekend prolongé avec le pont du 15 août, sept Smur sont fermés, or ça touche l'urgence vitale", a regretté le médecin.

Les régulateurs du Samu en grève

Aux urgences, comme ailleurs à l'hôpital, "tous les renforts qu'on a pu mobiliser l'ont été", et "la régulation de la rémunération des intérimaires a fait beaucoup de mal, même si c'était un mal nécessaire", affirme le président de Samu-Urgences de France. Quant aux assistants de régulation médicale (ARM), premiers à décrocher les appels au Samu et en grève dans 69 des 100 "centres 15" départementaux, "ils sont mal rémunérés, ont des problématiques d'avancement dans leur carrière et d'adéquation de leur nombre au flux".

"Il y a une vraie problématique, le ministre le reconnaît, maintenant il faudrait que les choses avancent", demande Marc Noizet. En visite lundi au Samu de Toulouse, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a reconnu qu' "une partie" des revendications des ARM grévistes étaient "légitimes" et qu'il comptait "y travailler dans les toutes prochaines semaines".

14 commentaires

  • 17 août 08:47

    Il ne faut surtout pas oublier à qui nous devons cette situation .
    A N.Sarkozy qui nomme le tristement célèbre ancien responsable dEmmaüs Hirch, fonctionnaire comme tous ceux qui font crever le pays .


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