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Ukraine: Premiers morts civils à Lviv les combats continuent à Marioupol
information fournie par Reuters 18/04/2022 à 17:01

UKRAINE: PREMIERS MORTS CIVILS À LVIV LES COMBATS CONTINUENT À MARIOUPOL

UKRAINE: PREMIERS MORTS CIVILS À LVIV LES COMBATS CONTINUENT À MARIOUPOL

par Oleksandr Kozhukhar et Pavel Polityuk

LVIV/KYIV (Reuters) - Des tirs de missiles russes ont fait sept morts lundi à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine, ont annoncé les autorités ukrainiennes, dont les forces tentent encore d'empêcher la Russie de prendre le contrôle total du port stratégique de Marioupol, dans le sud-est, où la situation est "extrêmement difficile".

Repoussée par la résistance ukrainienne dans le nord, l'armée russe a concentré son offensive terrestre sur le Donbass tout en poursuivant les frappes de missiles en direction d'autres régions du pays, notamment la capitale, Kyiv.

Le maire de Lviv, Andri Sadovy, a déclaré que sept personnes avaient été tuées et 11 autres blessées par des tirs de missiles en début de journée sur la ville, située à 60 kilomètres seulement de la frontière polonaise.

Selon le gouverneur de la région, elles ont fait sept morts, les premières victimes civiles du conflit dans la ville, et 11 blessés.

Trois missiles ont touché des entrepôts qui n'étaient pas utilisés par l'armée et un quatrième a frappé une station-service, a précisé le gouverneur, Maksim Kozitskyi.

"C'était une frappe barbare dans une station-service, une installation totalement civile", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

À Kharkiv, deux personnes ont été tuées lundi par des bombardements, a annoncé le parquet de la ville. Reuters n'a pas pu vérifier cette information de source indépendante.

À Kyiv, un journaliste de Reuters a entendu une série de détonations près du fleuve Dniepr. Les autorités locales n'ont pas encore fourni d'informations officielles sur leur origine.

La Russie nie viser des civils et elle a rejeté ce que les autorités ukrainiennes présentent comme des preuves d'atrocités, dénonçant une manoeuvre visant à faire échouer des pourparlers de paix.

Moscou présente son offensive en Ukraine comme une "opération militaire spéciale" visant à démilitariser son voisin et à éradiquer des groupes nationalistes présentés comme dangereux. L'Occident et Kyiv accusent de leur coté le président russe, Vladimir Poutine, d'agression injustifiée.

LA BATAILLE POUR MARIOUPOL CONTINUE

Lundi, le ministère russe de la Défense a déclaré avoir détruit 16 installations militaires en Ukraine, dont cinq structures de commandement, un dépôt de carburants et trois dépôts de munitions.

Il a ajouté que l'aviation russe avait lancé des frappes contre 108 sites de regroupement des forces armées ukrainiennes et que l'artillerie avait visé 315 objectifs militaires ces dernières heures.

À Marioupol, la situation est "extrêmement difficile" mais la ville n'est pas encore totalement passée sous le contrôle des forces russes, a déclaré un porte-parole du ministère ukrainien de la Défense.

Il a ajouté que l'intensité des bombardements russes avaient augmenté de plus de 50% et que les infrastructures de la ville étaient de plus en plus prises pour cible.

L'Ukraine a demandé à la Russie de faciliter l'ouverture d'un couloir humanitaire permettant d'évacuer depuis la ville de Marioupol et le site sidérurgique qui constitue la dernière poche de résistance ukrainienne importante.

"'Nous exigeons d'urgence un couloir humanitaire depuis le site de l'usine Azovstal pour les femmes, les enfants et les autres civils", a dit la vice-Première ministre Irina Verechtchouk sur la messagerie Telegram.

Le site sidérurgique Azovstal est l'un des plus importants d'Euros et couvre plus de 11 km2 le long de la mer d'Azov.

Des vidéos montrent des explosions et des dégagements de fumées sur le site.

COMBATS DE RUE À LOUHANSK

La chute de Marioupol, assiégée depuis les premiers jours de la guerre lancée le 24 février, permettrait à la Russie de consolider une voie terrestre reliant la péninsule de Crimée qu'elle a annexée en 2014 et les régions aux mains des séparatistes prorusses du Donbass, dans l'est de l'Ukraine.

La télévision d'Etat russe a diffusé des images de deux Britanniques faits prisonniers par les troupes russes alors qu'ils combattaient aux côtés des forces ukrainiennes à Marioupol, une vidéo dans laquelle les deux hommes demandent à être échangés contre l'homme d'affaires et homme politique ukrainien prorusse Viktor Medvedtchouk, détenu par Kyiv.

Dans une vidéo publiée par le SBU, le service de renseignement ukrainien, Viktor Medvedtchouk demande quant à lui un échange avec des défenseurs et des habitants de Marioupol.

Dans les rues de Marioupol, des cadavres recouverts de couvertures gisent au milieu d'arbres déchiquetés et de bâtiments calcinés. Des habitants de la ville circulent entre les carcasses de chars et des véhicules civils détruits tandis que des soldats russes contrôlent les papiers des automobilistes.

Serhiy Gaïdaï, le gouverneur de la région de Louhansk, a déclaré que des combats de rue avaient commencé entre troupes ukrainiennes et russes et il a une nouvelle fois appelé la population à évacuer.

Les Russes ont progressé pendant la nuit et pris la ville de Kreminna, a-t-il dit dans à la télévision, ajoutant que les autorités ne pouvaient plus assurer l'évacuation de la population de la ville.

Environ quatre millions d'Ukrainiens ont fui le pays depuis l'invasion russe le 24 février dernier, qui a fait plusieurs milliers de victimes et provoqué un désastre économique.

(Reportage des journalistes de Reuters à Kyiv et Lviv, avec la contribution des bureaux de Reuters dans le monde; rédigé par Alexandra Hudson, version française Jean-Michel Bélot et Marc Angrand)

23 commentaires

  • 19 avril 14:30

    L'invasion de l'Ukraine par les Russes a démarré comme une opération guerrière et a rapidement dégénéré en opérations terroristes visant à tuer le plus de civils possible. La Russie se met ainsi au ban des nations pour des décennies et a développé un profond sentiment de haine chez ses voisins. Le bilan sera abominable!


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