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Ukraine-L'Europe s'efforce d'influencer la position américaine avant la rencontre Trump-Poutine
information fournie par Reuters 11/08/2025 à 18:56

(Actualisé tout du long avec déclarations de Trump, vidéoconférences mercredi, détails, contexte)

par Sarah Marsh et Lili Bayer

Les dirigeants européens et le président ukrainien Volodimir Zelensky s'entretiendront cette semaine avec Donald Trump avant sa rencontre avec Vladimir Poutine prévue vendredi, les Vingt-Sept craignant que Washington ne dicte des conditions de paix défavorables à l'Ukraine.

Le président américain Donald Trump a annoncé la semaine dernière qu'il rencontrerait son homologue russe en Alaska vendredi pour négocier la fin de la guerre en Ukraine, qui dure depuis trois ans et demi.

Les responsables européens cherchent à influencer la position américaine avant les pourparlers en Alaska, en insistant notamment sur la nécessité de sauvegarder la souveraineté de l'Ukraine, de fournir des garanties de sécurité et de permettre à Kyiv de choisir sa propre voie.

La rencontre avec Vladimir Poutine sera une "réunion de prise de contact" visant à exhorter la Russie à mettre fin à la guerre en Ukraine, a déclaré Donald Trump lundi.

"Je vais donc parler à Vladimir Poutine et je vais lui dire : 'Vous devez mettre fin à cette guerre'", a dit le président américain à des journalistes, ajoutant penser qu'il aurait une conversation "constructive" avec son homologue russe.

L'Allemagne a annoncé qu'elle convoquerait mercredi une série de vidéoconférences de haut niveau pour préparer le sommet, dont une mercredi à 14h00 (12h00 GMT) en présence de Volodimir Zelensky, de responsables de l'Union européenne et de l'Otan et des dirigeants de l'Allemagne, de la Finlande, de la France, de la Grande-Bretagne, de l'Italie et de la Pologne.

L'Elysée a confirmé la tenue d'une réunion de la "coalition des volontaires" afin de "se coordonner" en amont de la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine.

Les dirigeants européens tiendront ensuite une visioconférence à 15h00 (13h00 GMT) avec Donald Trump et le vice-président américain J.D. Vance.

Il s'agira des premières discussions entre Volodimir Zelensky et Donald Trump depuis l'annonce du sommet en Alaska.

Le président ukrainien Volodimir Zelensky a déclaré lundi que des concessions à Moscou ne persuaderaient pas la Russie d'arrêter les combats en Ukraine et qu'il était nécessaire d'accroître la pression sur le Kremlin.

"La Russie refuse de mettre fin aux massacres et ne doit donc recevoir aucune récompense ni aucun avantage", a écrit le dirigeant ukrainien sur X.

Volodimir Zelensky s'est ensuite entretenu avec les dirigeants de l'Inde et de l'Arabie saoudite - qui entretiennent tous deux des liens cordiaux avec Moscou - dans le but de renforcer le soutien international envers Kyiv avant les pourparlers Trump-Poutine.

"NOUS NE RÉCOMPENSERONS PAS L'AGRESSION"

Les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'Union européenne ont tenu une vidéoconférence lundi après-midi pour discuter de leur soutien à Kyiv et de la réunion entre les présidents américain et russe.

Ils ont exprimé leur soutien aux mesures américaines qui conduiront à une paix juste en Ukraine, a indiqué la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas, ajoutant que l'UE travaillerait sur davantage de sanctions contre la Russie, de soutien militaire à l'Ukraine et à son processus d'adhésion au bloc.

"L'unité transatlantique, le soutien à l'Ukraine et la pression sur la Russie sont les moyens par lesquels nous mettrons fin à cette guerre et empêcherons une future agression russe en Europe", a-t-elle déclaré sur X.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer soutient également les efforts de Donald Trump pour mettre fin à la guerre en l'Ukraine, a déclaré lundi son porte-parole, ajoutant que Kyiv devait être impliqué dans tout accord visant à mettre fin aux combats.

"Toute paix doit être construite avec l'Ukraine, et non lui être imposée, et nous ne récompenserons pas l'agression ni ne compromettrons la souveraineté. L'Ukraine décidera de son propre avenir, et nous la soutiendrons à chaque étape", a déclaré le porte-parole aux journalistes.

Donald Trump a évoqué "des échanges de territoires pour le bien des deux parties", provoquant la consternation à Kyiv et dans les capitales européennes.

"En ce qui concerne les questions territoriales, la position russe est présentée comme un échange de territoires, mais il s'agit d'un échange plutôt unilatéral", a déclaré un fonctionnaire de la Commission européenne dimanche.

La Russie occupe actuellement environ un cinquième du territoire ukrainien, tandis que l’Ukraine ne détient pratiquement aucun territoire russe.

Les dirigeants européens ont également souligné leur attachement à l'idée que les frontières internationales ne peuvent être modifiées par la force, les Vingt-Sept craignant qu'un accord imposé à Kyiv ne crée un dangereux précédent.

"La garantie de sécurité la plus solide serait qu'il n'y ait pas de limitations sur les forces armées ukrainiennes et le soutien des pays tiers à l'Ukraine", a ajouté le fonctionnaire de la Commission européenne.

(Rédigé par Sarah Marsh à Berlin, Lili Bayer à Bruxelles, Alan Charlish à Varsovie, Yuliia Dysa à Kyiv et Alistair Smout à Londres, Angelo Amante à Rome, rédigé par Gareth Jones ; version française Etienne Breban et Kate Entringer, édité par Augustin Turpin)

2 commentaires

  • 11 août 21:36

    Le maître de maison a changé, les laquais continuent d'exécuter les us et coutumes de l'ancien maître. Ils vont se faire jeter, tout simplement.


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