Aller au contenu principal
Fermer

Ukraine: 20 morts dans une frappe russe avant des efforts diplomatiques en Turquie
information fournie par AFP 19/11/2025 à 12:56

Cette photographie émanant du compte Telegram du président ukrainien Volodymyr Zelensky le 19 novembre 2025 montre des dégâts causés à un immeuble résidentiel de Ternopil par des frappes russes qui ont fait au moins 20 morts dans l'ouest de l'Ukraine ( Telegram / @Volodymyr Zelensky / Handout )

Cette photographie émanant du compte Telegram du président ukrainien Volodymyr Zelensky le 19 novembre 2025 montre des dégâts causés à un immeuble résidentiel de Ternopil par des frappes russes qui ont fait au moins 20 morts dans l'ouest de l'Ukraine ( Telegram / @Volodymyr Zelensky / Handout )

Au moins 20 personnes ont été tuées et une soixantaine blessées mercredi dans l'une des pires frappes russes sur l'Ouest de l'Ukraine, au moment où le président Volodymyr Zelensky se trouve en Turquie pour tenter de "relancer" les négociations de paix dans l'impasse avec la Russie.

Le Kremlin a de son côté refusé de commenter des informations publiées par le média américain Axios, selon lesquelles Washington et Moscou préparent discrètement un plan de paix pour mettre fin à près de quatre ans de guerre en Ukraine.

M. Zelensky est arrivé dans la matinée à Ankara pour rencontrer son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, et potentiellement l'émissaire américain Steve Witkoff, qui n'a pas confirmé sa participation.

Selon des responsables ukrainiens à l'AFP, ces contacts, sans présence russe, visent surtout à "réengager" les Etats-Unis dans le processus de paix et de les convaincre d'accroître la pression sur Moscou.

En attendant, l'Ukraine a fait face dans la nuit à l'une des attaques les plus meurtrières de l'année, avec des frappes massives impliquant 476 drones et 48 missiles russes, dont respectivement 442 et 41 ont été abattus, selon l'armée de l'air.

Cette attaque a notamment visé les régions occidentales de l'Ukraine, d'ordinaire plus épargnées par les bombardements en raison de leur éloignement du front: Lviv, Ivano-Frankivsk et Ternopil.

A Ternopil, au moins 20 personnes ont été tuées, dont deux enfants, et 66 blessées, selon le dernier bilan des services de secours. Les bombardements ont "endommagé des immeubles d'habitation ainsi que des installations industrielles et des entrepôts", provoquant "des incendies de grande ampleur", a indiqué le ministère de l'Intérieur.

- Missiles américains -

L'administration régionale de Ternopil a appelé de son côté les habitants à rester chez eux et à fermer les fenêtres en raison d'une teneur en chlore dans l'air supérieure à la norme, provoquée par des incendies et fortes fumées.

M. Zelensky a estimé que ces frappes montraient que "la pression sur la Russie était insuffisante". "Des sanctions efficaces et une aide à l'Ukraine peuvent changer cela", a-t-il plaidé.

"Voilà à quoi ressemblent en réalité les +plans de paix+ de la Russie", a ironisé de son côté le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga.

Comme lors d'autres attaques, la Roumanie, membre de l'Otan et voisine de l'Ukraine, a annoncé avoir déployé des avions en réponse à une nouvelle incursion de drone sur son territoire.

En Russie, le ministère de la Défense a de son côté rapporté mercredi avoir neutralisé, la veille, une attaque ukrainienne à l'aide de missiles américains ATACMS sur la ville de Voronej, dans le sud-ouest du pays.

Il a précisé avoir abattu les quatre missiles, la chute de débris ayant endommagé entre autres une clinique et un orphelinat sans faire de victimes.

L'état-major ukrainien avait confirmé mardi soir avoir attaqué la Russie à l'aide d'ATACMS, une arme américaine qui n'avait pas été utilisée depuis plusieurs mois.

Le ministère russe de la Défense a aussi dit mercredi avoir abattu 65 drones ukrainiens au-dessus de six régions de Russie.

- "Réengager" Washington -

Ces frappes croisées interviennent alors que Volodymyr Zelensky cherche à convaincre Washington de se "réengager" dans le conflit, selon des responsables ukrainiens interrogés par l'AFP.

Des immeubles résidentiels de Ternopil touchés par des frappes russes sur cette ville de l'ouest de l'Ukraine, sur une photo du compte  Telegram du président ukrainien Volodymyr Zelensky du 19 novembre 2025  ( Telegram / @Volodymyr Zelensky / Handout )

Des immeubles résidentiels de Ternopil touchés par des frappes russes sur cette ville de l'ouest de l'Ukraine, sur une photo du compte Telegram du président ukrainien Volodymyr Zelensky du 19 novembre 2025 ( Telegram / @Volodymyr Zelensky / Handout )

Depuis son retour au pouvoir en début d'année, Donald Trump s'est présenté comme un médiateur pour ce conflit, bien que Washington ait été un soutien militaire et financier majeur de Kiev depuis quatre ans.

Ses efforts n'ont toutefois pas abouti à une cessation des hostilités. Se disant tour à tour frustré par Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine, il a finalement adopté en octobre des sanctions contre le secteur pétrolier russe.

Malgré plusieurs sessions de pourparlers entre Russes et Ukrainiens à Istanbul cette année, les positions des deux camps restent diamétralement opposées.

La volonté de Kiev de relancer les pourparlers intervient surtout dans un moment très difficile pour l'armée ukrainienne.

Une ville clé sur le front Est, Pokrovsk, semble sur le point de tomber ; les soldats russes ont pénétré cet été dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est) et avancent depuis plusieurs jours dans celle de Zaporijjia (sud), où le front était largement gelé depuis deux ans.

La semaine dernière, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait indiqué que Moscou était "ouvert à des processus de négociation" pour résoudre le conflit, tout en jugeant Kiev et l'Europe responsables du gel des discussions.

La Russie, qui occupe environ 20% du territoire ukrainien, exige notamment que Kiev lui cède quatre régions du sud et de l'est du pays et renonce à intégrer l'Otan. Des conditions rejetées par l'Ukraine, qui réclame le retrait des soldats russes et des garanties de sécurité occidentales, jugées inacceptables par Moscou.

1 commentaire

  • 12:32

    Les européens refusent toute possibilité de paix.


Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

  • Le Premier ministre polonais Donald Tusk visite le site d'une explosion sur la voie ferrée de la ligne Varsovie-Lublin à Mika
    information fournie par Reuters 19.11.2025 13:28 

    par Marek Strzelecki La Pologne, qui accuse la Russie d'être à l'origine du sabotage de la ligne ferroviaire Varsovie-Lublin, a annoncé mercredi la fermeture du dernier consulat russe sur son territoire et exhorté ses alliés européens à limiter la liberté de circulation ... Lire la suite

  • Les valeurs de la journée sur les marchés américains (Crédit: Scott Beale / Flickr)
    information fournie par Reuters 19.11.2025 13:27 

    (Actualisé avec contrats à terme sur indices, cours en avant-Bourse, DoorDash, résultats de Target et Lowe's) Principales valeurs à suivre mercredi à Wall Street, où les contrats à terme sur les principaux indices suggèrent une ouverture en hausse de 0,12% pour ... Lire la suite

  • Une vue de bâtiment de la Banque centrale européenne (BCE) à Francfort
    information fournie par Reuters 19.11.2025 13:25 

    par Indradip Ghosh La Banque centrale européenne (BCE) maintiendra ses taux directeurs à leur niveau actuel au moins jusqu'à la fin de 2026, selon une majorité d'économistes interrogés par Reuters, qui s'attendent également à ce que l'économie de la zone euro reste ... Lire la suite

  • Le rapporteur général du budget Philippe Juvin (LR) et le président de la commission des finances de l'Assemblée, Eric Coquerel (LFI), le 17 novembre 2025 à l'Assemblée nationale à Paris  ( AFP / Alain JOCARD )
    information fournie par AFP 19.11.2025 13:19 

    Les députés de la commission des Finances, qui avaient déjà rejeté les "recettes", ont massivement rejeté mercredi les "dépenses" du budget de l'Etat, profondément réécrites, et qui n'auront pas l'occasion d'être votées dans l'hémicycle en première lecture avant ... Lire la suite

Pages les plus populaires