Le président Erdogan assure que l'inflation baissera "bientôt" et "rapidement".
Recep Tayyip Erdogan à Ankara, en Turquie, le 23 novembre 2022. ( AFP / ADEM ALTAN )
La fièvre inflationniste qui frappe la Turquie a ralenti en novembre, une première depuis mai 2021, selon les données officielles publiées lundi 5 décembre.
La hausse des prix s'élève à 84,4% sur un an contre 85,5% en octobre. L'inflation, alimentée par la baisse continue de la livre turque, n'avait fait que s'accélérer dans le pays sur les dix-huit derniers mois, atteignant des niveaux inédits depuis 1998.
Les chiffres officiels sont cependant contestés par les économistes indépendants du Groupe de recherche sur l'inflation (Enag) qui affirment que la hausse des prix a ralenti en novembre à 170,7% sur douze mois - dont 125% depuis le 1er janvier -, contre 185,3% en octobre.
Hausse continue depuis 2017
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, candidat à sa propre succession en 2023, dit privilégier la croissance et l'emploi à la stabilité des prix et promet régulièrement que la Turquie "surmontera" le problème de l'inflation après le Nouvel an. "Nous assisterons bientôt à un ralentissement rapide de l'inflation", a encore assuré samedi le chef de l'État.
Le directeur de la banque centrale turque a affirmé la semaine dernière que le taux d'inflation reculerait à 22,3% en 2023, mais qu'elle ne repasserait à un chiffre qu'en 2024. La Turquie connaît une inflation à deux chiffres presque sans discontinuer depuis début 2017 , mais celle-ci a atteint ces derniers mois des niveaux plus atteints depuis la fin des années 1990.
La hausse des prix est particulièrement marquée pour l'énergie et l'alimentation, avec une augmentation moyenne de 138,6% des prix des produits alimentaires.
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