Les autorités turques ont arrêté neuf journalistes ayant couvert les manifestations organisées dimanche dans plusieurs villes pour protester contre l'arrestation du maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu, a déclaré lundi le Syndicat des journalistes de Turquie.
La raison de leur arrestation n'a pas pu être déterminée dans l'immédiat.
Dimanche, un tribunal turc a placé en détention provisoire Ekrem Imamoglu, le maire d'Istanbul et principal rival politique du président Recep Tayyip Erdogan, dans l'attente d'un procès pour corruption. Son arrestation, mercredi, a déclenché les manifestations les plus importantes en Turquie depuis plus de dix ans.
Malgré les interdictions de rassemblement imposées dans plusieurs villes, des manifestations anti-gouvernement en grande majorité pacifiques ont eu lieu dimanche pour la cinquième soirée consécutive.
Le Parti républicain du peuple (CHP), principale formation d'opposition dont est issu le maire d'Istanbul, a appelé à protester contre la décision du tribunal d'écrouer Ekrem Imamoglu, perçue comme motivée politiquement et antidémocratique.
Le gouvernement dément ces accusations et assure que les tribunaux turcs sont indépendants.
Lors d'un discours prononcé dimanche devant des manifestants
à Istanbul, le chef du CHP Ozgur Ozel a déclaré que le parti continuerait à manifester jusqu'à ce que Ekrem Imamoglu soit libéré.
Un photographe de l'Agence France Presse (AFP) serait parmi les journalistes détenus, a précisé le Syndicat des journalistes de Turquie dans un post sur le réseau social X.
(Rédigé par Huseyin Hayatsever, version française Pauline Foret, édité par Blandine Hénault)
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