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Tunisie-Nouvelles plaintes contre l'opposition et la presse
information fournie par Reuters 21/02/2023 à 15:40

TUNIS, 21 février (Reuters) - Rached Ghannouchi, président d'Ennahda, principal parti d'opposition en Tunisie, a été à nouveau convoqué devant un juge mardi pour des accusations d'incitation à la violence qu'il conteste, tandis que le président du syndicat des journalistes, Mehdi Jlassi, a annoncé être la cible d'une plainte de la police.

L'opposition, la presse indépendante et les organisations de défense des droits humains accusent le président Kaïs Saied de chercher à les intimider pour faire taire les critiques qui le visent depuis qu'il s'est arrogé les pleins pouvoirs après avoir dissous le Parlement en 2021.

Rached Ghannouchi, qui présidait le Parlement à l'époque, a depuis été convoqué à plusieurs reprises par la justice, la dernière fois ce mardi par un juge d'instruction pour une affaire d'incitation à la violence.

Ennahda, qui dénonce des accusations politiquement motivées, a dit craindre que son dirigeant, âgé de 81 ans, ne soit arrêté, comme l'ont été la semaine dernière plusieurs autres opposants, dont des responsables du parti islamiste.

Selon son avocat, la plainte concernerait un éloge funèbre que Rached Ghannouchi avait prononcé l'année dernière après le décès d'un membre de son parti, dans lequel il avait dit que ce dernier ne craignait pas les "tyrans", un terme associé par la police au président Kaïs Saied et présenté comme une incitation au terrorisme.

Ni le magistrat, ni la police n'ont pour le moment fait de commentaire sur cette affaire.

Dans le même temps, le président du syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Mehdi Jlassi, a déclaré à Reuters que son avocate avait appris que son nom figurait sur une liste de personnes qui sont l'objet d'une autre plainte de la police.

L'avocate, a-t-il précisé, a pris connaissance de la liste en défendant des activistes poursuivis dans cette affaire pour incitation à la désobéissance contre la police et pour des actes de violence contre des policiers pendant une manifestation en juillet dernier.

Il n'y avait eu "aucune attaque, ni heurts avec la police" lors de ce rassemblement, a déclaré Mehdi Jlassi, contacté par téléphone par Reuters. Le président du SNJT a dénoncé a maintes reprises les pressions exercées sur la presse indépendante par les autorités tunisiennes afin de la réduire au silence.

La police et le ministère de l'Intérieur n'ont pas souhaité faire de commentaire sur l'affaire en cours.

(Reportage de Tarek Amara, rédigé par Angus McDowall ; version française Tangi Salaün, édité par Bertrand Boucey)

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