L'Union générale tunisienne du travail (UGTT), principal syndicat de Tunisie, a appelé vendredi à une grève générale le 21 janvier, une première depuis l'arrivée au pouvoir du président Kaïs Saïed dont la politique répressive est de plus en plus contestée.
Elu à la présidence en 2019, Kaïs Saïed s'est arrogé les pleins pouvoirs en 2021 après la dissolution du Parlement, dénonçant corruption et incurie. Il a abrogé la Constitution en 2022 pour la remplacer par une loi fondamentale renforçant le pouvoir exécutif. L'opposition dénonce depuis un coup d'Etat.
Pour l'UGTT, qui compte un million d'adhérents, l'érosion des libertés civiles, avec la multiplication des arrestations et incarcérations d'opposants, ajoutée à la crise économique, risque de raviver la colère populaire.
"Nous ne sommes pas intimidés par vos menaces ou vos prisons. Nous ne craignons pas la prison. (...) Nous allons poursuivre notre lutte", a déclaré jeudi le secrétaire général de l'UGTT, Nourredine Taboubi.
Dans un communiqué, l'UGTT réclame l’instauration effective du dialogue social, la défense du droit à la négociation et des droits syndicaux, ainsi que le rejet de l’augmentation salariale intégrée dans le projet de loi de finances 2026 pour les secteurs public et privé, proposée par le gouvernement sans négociations préalables.
(Reportage Tarek Amara, version française Sophie Louet, édité par Blandine Hénault)

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