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Trump prêt à voir Poutine, même si ce dernier refuse de rencontrer Zelensky
information fournie par AFP 08/08/2025 à 04:10

A gauche, le président américain Donald Trump, photographié à Morristown dans le New Jersey (Etats-Unis) le 23 mai 2025, et à droite le président russe Vladimir Poutine à Moscou, en Russie, le 28 mai 2025 ( AFP / SAUL LOEB )

A gauche, le président américain Donald Trump, photographié à Morristown dans le New Jersey (Etats-Unis) le 23 mai 2025, et à droite le président russe Vladimir Poutine à Moscou, en Russie, le 28 mai 2025 ( AFP / SAUL LOEB )

Donald Trump s'est dit jeudi toujours prêt à rencontrer Vladimir Poutine même si ce dernier refuse de voir Volodymyr Zelensky, qui insiste pour être à la table des discussions visant à trouver une issue au conflit en Ukraine.

Interrogé sur le fait de savoir si l'ultimatum qu'il a donné à son homologue russe pour trouver un accord avec Kiev sous peine de sanctions sévères était toujours fixé à vendredi, le président américain est resté vague.

"Cela va dépendre de (Poutine), on va voir ce qu'il va dire", a-t-il simplement dit dans le Bureau ovale.

"Très déçu", a-t-il enchaîné, semblant parler de son homologue russe.

Sur la question de savoir s'il pensait que M. Poutine devait d'abord s'entretenir avec le président ukrainien avant de le rencontrer lui, le milliardaire républicain a été beaucoup plus explicite. "Non", a-t-il répondu.

Les deux dirigeants "aimeraient me rencontrer, et je ferai tout ce que je peux pour arrêter la tuerie", a-t-il ajouté.

Quelques heures auparavant, le Kremlin avait annoncé un "accord de principe" pour une rencontre entre MM. Poutine et Trump "dans les prochains jours", tout en écartant dans l'immédiat un sommet à trois avec M. Zelensky.

Le président russe a estimé jeudi que les "conditions" n'étaient pas réunies pour un tête-à-tête avec le chef d'Etat ukrainien. Pour Moscou, un tel scénario n'a de sens qu'en phase finale des négociations de paix.

Mais selon Volodymyr Zelensky, "il est légitime que l'Ukraine participe aux négociations" dans un format tripartite.

- "Accord de principe" -

La dernière entrevue entre Vladimir Poutine et Donald Trump remonte à 2019, lors du premier mandat du milliardaire républicain, en marge d'un sommet du G20 au Japon.

Le président américain avait repris contact avec M. Poutine après son retour à la Maison Blanche, dans l'espoir de mettre rapidement fin à la guerre déclenchée en 2022 par l'invasion russe de l'Ukraine, mais il s'est montré de plus en plus frustré envers lui ces dernières semaines, lui lançant un ultimatum.

M. Poutine, aux côtés de son homologue émirati, Mohammed ben Zayed, qu'il recevait jeudi au Kremlin, a affirmé que les Emirats arabes unis étaient l'un des endroits envisagés pour accueillir la rencontre avec Donald Trump.

Un responsable américain à la Maison Blanche, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, a affirmé que le lieu de la réunion n'était pas encore décidé, mais que celle-ci pourrait intervenir la semaine prochaine.

Cette accélération diplomatique se produit à la suite d'un échange au Kremlin, mercredi, entre Vladimir Poutine et l'émissaire spécial du président américain, Steve Witkoff.

Le chef de l'Etat ukrainien s'était ensuite entretenu au téléphone avec Donald Trump, une conversation à laquelle avaient pris part plusieurs dirigeants européens.

M. Zelensky a demandé que les Européens soient inclus dans les négociations de paix sur l'Ukraine, desquelles ils ont jusqu'à présent été tenus à l'écart malgré les tentatives de Paris, Berlin et Londres.

- Sanctions -

Agacé par le blocage des pourparlers entre Moscou et Kiev, Donald Trump a donné à la Russie jusqu'à vendredi pour cesser les hostilités, sous peine de nouvelles sanctions.

Les pays qui commercent avec la Russie sont notamment visés, comme l'Inde et la Chine.

M. Trump a déjà annoncé porter à 50% au lieu de 25% les droits de douane sur les importations en provenance d'Inde, en raison de ses achats de pétrole russe.

Vladimir Poutine a, à cet égard, reçu jeudi le conseiller à la sécurité nationale du Premier ministre indien Narendra Modi, Ajit Doval.

Aux Etats-Unis, la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen a dit jeudi avoir de "réelles inquiétudes" que Vladimir Poutine considère cette rencontre avec Donald Trump comme "une récompense et une autre opportunité de prolonger la guerre".

"Il est temps pour le président Trump de durcir le ton avec le Kremlin et d'user de ses atouts pour mettre fin à cette guerre", a déclaré dans un communiqué cette élue spécialiste des affaires diplomatiques.

Pour l'heure, rien n'indique que la Russie est revenue sur ses conditions pour mettre fin à son assaut en Ukraine.

Elle réclame que ce pays lui cède quatre régions partiellement occupées (celles de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu'elle renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'Otan. Des exigences inacceptables pour Kiev.

23 commentaires

  • 07 août 20:44

    c est triste de voir que dans un monde en croissance l Europe est presque à l arret ... taux de croissance du PIB annuel moyen depuis 2019 .. 0 par an pour l allemagne .... 0.5 par an pour la France.. on ne doit pas se feliciter alors que l on fait rentrer autant de migrants et qu il faut se partager la richesse entre plus de mains ... et que la France fait un gros deficit pour arriver à ce niveau de croissance


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