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Transports du futur : "Le train à hydrogène, j'y crois beaucoup", lance Jean-Pierre Farandou
information fournie par Boursorama avec Media Services 12/12/2023 à 11:48

Le président du groupe SNCF a mis l'accent sur le "défi industriel" de la production massive d'hydrogène, appelé à alimenter les moteurs de trains déjà à l'étude dans plusieurs régions.

Jean-Pierre Farandou, le 30 juin 2022, au Mans ( AFP / JEAN-FRANCOIS MONIER )

Jean-Pierre Farandou, le 30 juin 2022, au Mans ( AFP / JEAN-FRANCOIS MONIER )

"L'hydrogène, j'y crois!". Interrogé mardi 12 décembre sur le grand virage vert que doit négocier le secteur ferroviaire, le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou a fait l'éloge des projets lancés par la compagnie pour développer le transport à l'hydrogène.

"J'y crois beaucoup", a lancé Jean-Pierre Farandou à l'antenne de franceinfo , rappelant l'état actuel du parc roulant de la SNCF, avec "85% des trains électriques" et encore quelques uns qui marchent au diesel, dans les petites lignes.

Face à l'objectif du zéro émission nette de gaz à effet de serre à l'horizon 2050, "ça peut pas durer, il faut avoir trouvé une solution !". "On va pas mettre des caténaires, ça coûte trop cher. C'est le train qui doit être motorisé différemment".

"D'ici 8 à 10 ans"

Le principe du train à hydrogène consiste à remplacer les classiques moteurs diesels par des piles à combustible, des réservoirs d’hydrogène, et des batteries pour une traction sans émission de gaz à effet de serre. L’hydrogène stocké dans les réservoirs est mélangé à l’oxygène présent dans l’air ambiant dans la pile à combustible située en toiture du train pour obtenir de l’électricité.

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"A court terme, on a des solutions comme la voiture mais à moyen terme, d'ici 8-10 ans, on aura des trains à hydrogène, j'en suis convaincu". Des prototypes sont à l'étude dans quatre régions : Occitannie, Auvergne-Rhône Alpes, Bourgogne-Franche Comté, et Grand Est. "Ces train vont arriver dans un an, deux ans, trois ans", entrevoit-il.

"Stations-service à hydrogène"

Jean-Pierre Farandou met l'accent sur le grand chantier de la production à grande échelle. "Les moteurs existent déjà. Le vrai défi industriel, c'est la production d'hydrogène massive, verte". "Le problème de l'industrialisation, c'est la mise au point des prototypes pour montrer que ça peut marcher, mais je suis convaincu que ça va marcher". Pour booster cette capacité à produire massivement le gaz, le président de la compagne envisage ainsi des "stations-services à hydrogène".

En Allemagne, le développement de la technologie du train à hydrogène se heurte aux contraintes budgétaires. Après le déploiement d'une flotte de 14 trains régionaux en 2022 en Basse-Saxe, le ministère des Transports de la région a décidé d'arrêter les frais, et d'opter pour des rames hybrides "moins chères à exploiter".

Mi-octobre, la SNCF et Alstom ont par ailleurs présenté leur projet de train à batterie pour les TER afin de sortir progressivement du diesel à horizon 2030, en reprenant des trains actuellement à mi-vie dont les moteurs diesel seront remplacés par des batteries. Ce projet fait partie des initiatives lancées par la SNCF et les régions pour décarboner le transport ferroviaire, comme le train à hydrogène, dont les premiers exemplaires devraient être opérationnels d'ici fin 2025. "A l'horizon 2030, notre objectif avec les régions, c'est de sortir complètement du diesel", avait pour sa part rappelé Christophe Fanichet, patron de SNCF Voygeurs, mi-octobre.

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