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Tourisme et inflation : comment les Français ont ajusté leurs comportements
information fournie par Boursorama avec Media Services 24/08/2023 à 13:58

( AFP / CLEMENT MAHOUDEAU )

( AFP / CLEMENT MAHOUDEAU )

Les "schémas habituels des vacances" ont évolué cette année, constate la société de conseil MKG dans un bilan estival publié mercredi 23 août.

L'inflation n'a pas épargné les vacances. Le coût de la pause estivale est en effet en forte hausse. Pas de quoi, pourtant, entamer la motivation des Français à se dépayser. Cet été, ils se sont adaptés, partant moins longtemps et privilégiant des destinations moins fréquentées et des hébergements alternatifs, selon une étude.

Un "pouvoir d'achat en baisse", une volonté de nombreux Français de "voyager 'local' et/ou moins cher", mais aussi la crainte des fortes chaleurs et du surtourisme, ont "eu tendance à faire évoluer les schémas habituels des vacances", constate la société de conseil MKG dans un bilan estival publié mercredi 23 août. Afin de "se prémunir contre des hausses tarifaires", les vacanciers ont "ajusté leurs comportements" : certains sont partis "moins longtemps, par exemple deux semaines au lieu de trois", d'autres reprenant "leurs habitudes de réservation en 'anticipé'", observe-t-elle.

A la mi-août les taux de réservation pour septembre s’établissaient ainsi déjà à 41,6% à l’échelle de la France contre 35% un an plus tôt, rapporte MKG. Sur l'été 2023 le taux d’occupation de l'hôtellerie française recule de 2,2 points comparé à 2022, mais il reste "bon" à 71,3%, notamment grâce au retour des touristes étrangers. Cette légère perte d'activité est toutefois plus que compensée par un revenu par chambre qui a flambé de +21,9% à 90 euros hors taxe, comparé à 2019, avant-Covid 19 (+1,7% par rapport à l'été 2022). Cela est lié au fait que les prix des chambres d'hôtel ont "explosé depuis 2019" avec des hausses de +28,2% au niveau national et +40,7% à Paris.

Le littoral et la Corse ont vu le taux d'occupation de leurs hôtels reculer

Dans ce contexte, une partie des Français ont privilégié la montagne et les zones rurales pour leur "bon rapport qualité-prix" et "la promesse d’éviter la canicule ou autres pics de chaleur". Le chiffre d'affaires de l'hôtellerie a progressé par rapport à l'été 2022, dans les Alpes du Nord (+13,2%), les Pyrénées (+7%) comme en moyenne montagne: Jura, Vosges, Massif Central (+7,7%).

A contrario le littoral et la Corse, "d'ordinaire très attrayants", ont vu le taux d'occupation de leurs hôtels reculer par rapport à l'an passé de respectivement 3,5 points et 6,5 points. Sur l'Ile de Beauté, "la baisse de pouvoir d'achat des Français et l'explosion des logements alternatifs, meublés et résidences secondaires" notamment, expliquent cette baisse de fréquentation. En général cet été, "on sent qu'on a touché un palier de ce que les clients sont prêts à dépenser", commente Vanguelis Panayotis président de MKG.

Bonne nouvelle pour le secteur : à l'automne, la Coupe du monde de rugby devrait "dynamiser les performances hôtelières" des villes qui accueillent la compétition.

2 commentaires

  • 24 août 11:30

    Si on abadonnait le centralisme parisien et l'on organisait les départs échelonnés selon les régions TOUT LE MONDE serait gagnant.


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