Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

Totò Schillaci, pour une nuit éternelle
information fournie par So Foot 18/09/2024 à 13:16

Totò Schillaci, pour une nuit éternelle

Totò Schillaci, pour une nuit éternelle

Il a été le héros de l’Italie lors de l’été 1990. Salvatore Schillaci, dit Totò, est décédé ce mercredi 18 septembre d’un cancer du côlon. Meilleur buteur du Mondial 1990, il connut une ascension fulgurante, et une carrière atypique.

Si vous dites Totò Schillaci à n’importe quel Italien de plus de 30 ans, il vous répondra les mêmes mots : « Notti magiche. » Nuits magiques. En juin 1990, l’Italie accueille le Mondial pour la deuxième fois de son histoire. Avec ses artistes Roberto Baggio, Roberto Mancini et Gianluca Vialli, elle fait partie des favoris. Et pourtant, pendant ce mois de compétition, ce ne sont pas les fuoriclasse qui vont faire vibrer l’Italie. C’est un attaquant de 25 ans, numéro 19 sur les épaules. Salvatore Schillaci. Mais personne ne l’appelle Salvatore, pour tous les Italiens, c’est Totò. Il est la surprise du chef d’Azeglio Vicini, qui le convoque pour le Mondial, alors que le nouvel attaquant de la Juve ne compte qu’une seule sélection et à peine 30 matchs de Serie A dans les pattes. Le 9 juin, lors de son entrée en lice dans son Mondial, l’Italie bute sur une Autriche qui tente de la prendre à son propre jeu. 0-0. À la 75 e minute, Vicini décide de faire entrer Schillaci. Trois minutes plus tard, sur un centre de Vialli, il catapulte le ballon de la tête sous la barre et fait chavirer le stadio Olimpico. La Nazionale s’impose 1-0. C’est le début des Nuits magiques.

« Dans une autre vie, j’aurais été mécanicien »

La suite est un conte de fées pour Schillaci. Sceptiques quant à sa présence quelques jours plus tôt, les Italiens s’amourachent d’un footballeur qui, finalement, leur ressemble. Totò n’a pas la grâce de Mancini ou la beauté de Maldini. Il a un début de calvitie à 25 ans, ses gestes ne sont pas très élégants, il avance plutôt la tête dans le guidon quand ses talentueux coéquipiers ont le menton levé. « Dans une autre vie, j’aurais été mécanicien » , a-t-il toujours dit, lui qui a grandi dans la pauvreté du quartier San Giovanni Apostolo de Palerme. Le football l’a, en quelque sorte, empêché de prendre des mauvais chemins et lui a « évité les problèmes » . Totò avait la dalle. La dalle de jouer au foot, la dalle de s’en sortir. Son maestro à Messine, Franco Scoglio, disait de lui qu’il avait « une envie de marquer des buts qu’il n’avait jamais vue chez personne d’autre » .…

Par Eric Maggiori pour SOFOOT.com

Lire la suite de l'article sur SoFoot.com

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer