
La fédération de l'hospitalisation privée considère que l'Etat ne respecte pas ses engagements. ( AFP / ROMAIN PERROCHEAU )
Cette hausse limitée qui concerne aussi bien les hôpitaux du public comme du privé n'a pas convaincu. Les cliniques dénoncent une "grande déception" et une "désillusion".
Lundi 24 mars, le gouvernement a annoncé qu'il augmenterait cette année de 0,5% les tarifs des hôpitaux du public comme du privé, affichant une égalité de traitement dans les deux secteurs, pour éviter de mettre le feu aux poudres comme l'année dernière.
En 2024 , la hausse avait été de 4,3% pour l'hôpital public, et 0,3% pour l'hôpital privé . Furieuse, la FHP avait annoncé une grève générale de ses établissements, finalement suspendue in extremis par l'annonce de nouveaux engagements financiers du gouvernement.
"Soyons clairs: derrière l'équité tarifaire affichée politiquement entre secteur public et secteur privé, la déception est grande. Les tarifs hospitaliers n'augmenteront que de 0,5% en 2025. (...) Avec une inflation estimée à 1,5%" la hausse "ne couvre pas l’évolution des coûts" laissant aux établissements "un déficit d'à-minima un point", dénonce la FHP dans un communiqué publié mardi 25 mars.
Selon une étude du cabinet Roland Berger pour la FHP, 45% des établissements privés sont déficitaires en 2025, contre 26% en 2021. "Loin de les sortir de l'ornière", cet arbitrage tarifaire "compromet l’exercice serein de leurs missions dans les territoires", poursuit la fédération, qui représente un millier de cliniques en France.
"C’est tout un secteur qui se retrouve dans l’impasse"
Pour la FHP, "les engagements" d'accompagnement financier de l'Etat, pris notamment lors des débats du PLFSS (projet de loi de financement de la sécurité sociale) "semblent loin".
Par ailleurs, le gouvernement avait promis l'an dernier - pour éviter la grève - une aide spécifique destinée à financer des revalorisations salariales très attendues dans le secteur privé. La FHP réclamait à l'Etat 140 millions d'euros pour pouvoir engager de son côté 150 millions. Mais le gouvernement ne propose aujourd'hui que 80 millions , déplore la FHP.
"C’est tout un secteur qui se retrouve dans l’impasse avec des décisions faisant peser un risque majeur de tensions sociales", juge la FHP. Pour son président Lamine Gharbi, cité dans le communiqué, c'est sur ce sujet "que la désillusion est la plus grande".
"Nous allons convoquer un Comité exécutif extraordinaire pour échanger sur tout cela et étudier les décisions les plus opportunes à prendre rapidement", prévient-il, sans plus de précisions.
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