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Taïwan : des exercices millitaires lancés par Washington et Manille, après les manoeuvres chinoises
information fournie par Boursorama avec Media Services 15/10/2024 à 15:00

L'archipel de Matsu, en mer de Chine orientale, le 15 octobre 2024. ( AFP / DANIEL CENG )

L'archipel de Matsu, en mer de Chine orientale, le 15 octobre 2024. ( AFP / DANIEL CENG )

La tension est montée dernièrement entre la Chine et les Philippines, un allié militaire des Etats-Unis, au sujet de récifs de la mer de Chine méridionale.

Des exercices prévus de longue date, mais le timing n'est pas anodin. Ce mardi 15 octobre, au lendemain de vastes manœuvres militaires chinoises autour de Taïwan, des milliers de Marines américains et philippins ont lancé dix jours d'exercices dans le Nord et l'Ouest des Philippines.

Alors que les exercices commençaient, le gouvernement philippin a annoncé que l'un de ses navires civils de patrouille avait été légèrement endommagé le 11 octobre après avoir été "délibérément heurté" par un navire de la "Milice maritime chinoise". Selon le Bureau de la pêche et des ressources aquatiques, la collision a endommagé la partie avant-droite du navire à environ 9 km de l'île de Thitu. L'équipage, qui est indemne, a ramené le navire à Thitu après avoir accompli sa patrouille maritime de routine.

Les opérations sont axées sur la défense de la côte nord, qui fait face à Taïwan que la Chine considère comme l'une de ses provinces qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire. Les exercices annuels ont débuté au lendemain de manœuvres militaires chinoises autour de Taïwan, que Pékin a qualifiées d'"avertissement sévère" aux forces "séparatistes" de l'île.

"Ce qu'ils nous ont fait est contraire au droit international"

La tension est montée dernièrement entre la Chine et les Philippines, un allié militaire des Etats-Unis, au sujet de récifs de la mer de Chine méridionale, que Pékin revendique dans leur quasi-totalité, et des accrochages ont eu lieu en mer. "Ce qu'ils nous ont fait est contraire au droit international et viole nos droits souverains dans la mer des Philippines occidentales", a déclaré à l'AFP Nazario Briguera, le porte-parole du bureau des pêches, usant d'un terme utilisé par Manille pour désigner les parties de la mer de Chine méridionale qu'elle revendique.

Il a indiqué que le Datu Cabaylo était le troisième navire appartenant à Manille qui a été endommagé lors d'affrontements avec des navires chinois cette année. Interrogé sur la date de ces exercices, le commandant du corps des Marines philippins, le major-général Arturo Rojas, a souligné qu'ils étaient planifiés de longue date et "n'avaient rien à voir avec ce qui se passait dans la région". Le colonel Stuart Glenn, représentant des Marines américains, a déclaré, lors de la cérémonie d'ouverture à Manille, que l'exercice permettrait aux "partenaires et alliés (des Etats-Unis) dans la région de se réunir pour s'améliorer" et être en mesure de "répondre à n'importe quelle (...) crise ou situation d'urgence".

La France, la Thaïlande et l'Indonésie ont envoyé des observateurs

Les exercices donneront lieu notamment à des tirs réels sur la côte nord de l'île philippine de Luzon, située à quelque 800 kilomètres au sud de Taïwan. Certains auront aussi lieu sur l'île de Palawan, face à la mer de Chine méridionale. "Il s'agit d'une doctrine de défense côtière", selon laquelle "un agresseur potentiel pourrait se diriger vers notre territoire", a déclaré à la presse le général de brigade Vicente Blanco, directeur de l'exercice côté philippin. "Nous ne nous entraînons pas pour participer au combat", a-t-il ajouté.

Les Etats-Unis et les Philippines comptent chacun un peu plus d'un millier de militaires participant à ces exercices, tandis que des forces australiennes, britanniques, japonaises et sud-coréennes sont présentes en plus petit nombre. La France, la Thaïlande et l'Indonésie ont envoyé des observateurs. Un débarquement amphibie et une formation aux "techniques de défense" face à une guerre chimique et biologique sont prévus, selon des informations publiées dans un dossier de presse.

2 commentaires

  • 15 octobre 16:13

    les chinois ne serait ce que par la nouvelle appellation imposée par eux de "mer de chine" considère que toute la zone leur appartient , en contradiction complète avec le droit internationale maritime ! ils appliquent la loi du plus fort et il faut leur résister , comme en Ukraine pour la Russie !


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