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Sommet en Grande-Bretagne pour coordonner la lutte contre les passeurs de migrants
information fournie par Reuters 31/03/2025 à 01:29

La Grande-Bretagne est l'hôte lundi d'un sommet réunissant plus d'une quarantaine de pays, dont les Etats-Unis, la France et le Vietnam, et d'organisations avec pour objectif de coordonner la lutte internationale contre l'immigration clandestine et les réseaux qui en tirent des bénéfices.

Comme tous ses prédécesseurs depuis plus d'une décennie, le Premier ministre britannique Keir Starmer cherche de nouveaux moyens de stopper les flux de migrants clandestins arrivant en Grande-Bretagne, où l'immigration reste l'une des préoccupations principales des électeurs qui s'inquiètent des pressions engendrées sur le système de santé et l'immobilier.

Le Sommet contre la Criminalité organisée liée à l'immigration (OIC) a pour objectif de lutter contre l'ensemble des composantes de l'industrie des passeurs de migrants, dont les chaînes d'approvisionnement pour les petites embarcations utilisées pour transporter les migrants de la France vers la Grande-Bretagne.

"Ce commerce infâme exploite les failles entre nos institutions, fait s'opposer des nations et profite de notre incapacité à nous rassembler au niveau politique", dira Keir Starmer lors du sommet, selon des extraits de son discours communiqués par avance.

Arrivé au pouvoir l'an dernier, le dirigeant travailliste a promis durant la campagne électorale de "briser les gangs" à l'origine des traversées illégales de La Manche, abandonnant par ailleurs le plan du précédent gouvernement conservateur de déporter les migrants vers le Rwanda en guise de dissuasion.

Des migrants d'Afrique du Nord, du Proche-Orient, d'Europe et d'ailleurs versent des milliers de livres sterling à des passeurs pour obtenir une place à bord de petits canots pneumatiques dans le but de rejoindre les côtes britanniques.

Selon des données du gouvernement britannique, plus de 36.800 personnes ont effectué l'an dernier une traversée illicite de La Manche, soit 25% de plus qu'en 2023.

Refusant de croire à l'absence de solution, Keir Starmer appellera lors du sommet à "mettre nos ressources en commun, partager renseignements et tactiques, et s'attaquer au problème en amont à chacune des étapes" du trafic d'êtres humains.

(William James; version française Jean Terzian)

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