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Services pétroliers: noces en vue entre l'italien Saipem et le norvégien Subsea7
information fournie par Boursorama avec AFP 24/02/2025 à 08:09

( AFP / ERIC PIERMONT )

( AFP / ERIC PIERMONT )

La société italienne d'ingénierie pétrolière Saipem et le spécialiste des services pétroliers sous-marins norvégien Subsea7 ont franchi dimanche la première étape vers une fusion, en recueillant le feu vert de leurs actionnaires respectifs.

Cette union devrait donner naissance à un géant européen des services pétroliers avec un chiffre d'affaires cumulé d'environ 20 milliards d'euros, un portefeuille de commandes de 43 milliards d'euros et une capitalisation boursière de plus de 9 milliards d'euros.

Les actionnaires de Subsea7 recevront 6,688 actions de Saipem pour chaque titre détenu, précise dans un communiqué le groupe italien qui absorbe sa rivale norvégienne.

Des synergies d'environ 300 millions d'euros par an sont attendues à partir de la troisième année suivant la finalisation de la fusion, alors que les coûts de l'intégration sont estimés à 270 millions d'euros.

Les actionnaires de Saipem et de Subsea7 détiendront à parts égales (50-50) le capital de la société combinée, selon le groupe italien.

Les actions de la future entité, baptisée Saipem7, seront cotées à la fois sur les Bourses de Milan et d'Oslo. La finalisation de la transaction est prévue pour le second semestre 2026.

Saipem et Subsea7 avaient déjà eu des discussions sur un éventuel rapprochement en 2019, mais les négociations n'avaient pas abouti.

- Feu vert des actionnaires -

Le géant italien des hydrocarbures Eni, premier actionnaire de Saipem avec une part de 21,19%, et la Caisse des dépôts italienne (CDP) qui en contrôle 12,82%, ont tous deux approuvé dimanche cette fusion lors de réunions de leurs conseils d'administration respectifs.

Eni avait cédé en juin dernier 10% du capital de Saipem sur les marchés pour un montant de 393 millions d'euros, réduisant ainsi sa participation.

Coté à la Bourse de Milan, Saipem avait indiqué en octobre viser un chiffre d'affaires de plus de 14 milliards d'euros en 2024 et a affiché un bénéfice net de 206 millions d'euros sur les neuf premiers mois de l'année.

Sa capitalisation boursière s'élève à 4,6 milliards d'euros et son cours a bondi de près de 70% sur un an. Saipem est présent dans plus de 50 pays et emploie plus de 30.000 personnes.

Après avoir subi une perte nette de 2,46 milliards d'euros en 2021, Saipem a amorcé un net redressement de ses comptes, grâce notamment à une augmentation de capital de 2 milliards d'euros en 2022.

Sous l'égide de son nouveau directeur général Alessandro Puliti, un ancien manager d'Eni nommé en août 2022, Saipem a commencé à se développer davantage dans des services liés à la transition énergétique.

Saipem et Seaway7, filiale de Subsea7 spécialisée dans les énergies renouvelables, avaient ainsi conclu en 2023 un accord de collaboration commerciale dans le domaine de l'énergie éolienne offshore.

- Protocole d'accord -

Dans le cadre de son plan stratégique 2022-2025, Saipem s'était engagé à réduire ses coûts et à se concentrer davantage sur ses activités d'ingénierie offshore, en particulier au Moyen-Orient et en Afrique.

Subsea7, qui est basé au Luxembourg, mais coté à Oslo, s'est fixé comme objectif d'atteindre un chiffre d'affaires entre 6,5 et 6,8 milliards de dollars en 2024.

Le groupe, qui se présente comme "leader mondial dans la réalisation de projets et de services offshore pour l'industrie de l'énergie", a comme Saipem une capitalisation boursière d'environ 4,6 milliards d'euros.

Subsea7 est contrôlé à 23,6% par le milliardaire norvégien Kristian Siem qui préside son conseil d'administration, et à 8,9% par le fonds de pension public Folketrygdfondet.

Eni et la CDP ont annoncé dans un communiqué séparé avoir signé un protocole d'accord avec Siem Industries, le groupe fondé par Kristian Siem.

A l'issue de la transaction, Siem Industries, Eni et la CDP détiendront respectivement 11,8%, 10,6% et 6,4% de la nouvelle société.

Ensemble, ils représenteront environ 29% du capital social de la société et constitueront un "noyau stable d'actionnaires" qui nommera la majorité des membres de son conseil d'administration.

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