Depuis une vingtaine d'années les taux d'endettement public ont fortement augmenté dans nombre de pays et notamment en France. C'est le résultat de crises successives, mais aussi d'un niveau historiquement faible des taux d'intérêt qui ont amené certains Etats à sous-estimer les effets d'un laxisme budgétaire qui contraint aujourd'hui leurs capacités d'action et de régulation.
Faut-il pour autant en déduire que la priorité pour ces Etats doit être de se désendetter ? En fait, le niveau du taux d'endettement n'est pas un bon indicateur de sa soutenabilité ; celle-ci s'inscrit plutôt dans la prévision de sa trajectoire à moyen terme. Elle dépend donc des soldes budgétaires, de la croissance de l'économie et des taux d'intérêt futurs.
Ainsi, dans le scenario raisonnable où la croissance resterait médiocre et les taux d'intérêt se situeraient à un niveau supérieur à ce qu'ils étaient avant les crises, la stabilisation de la dette imposerait de rester proche de l'équilibre budgétaire. Quelles restrictions budgétaires faudrait-il pour y parvenir ? Qui devrait en supporter le coût ? Comment engager les investissements nécessaires pour répondre aux nouveaux défis qui se présentent ? Dans ces conditions, l'Europe peut-elle être une voie de secours ou sera-t-elle une contrainte supplémentaire ?
Gérard BEKERMAN
Président
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Association Française d'épargne et de retraite (AFER)
Sarah CARLSON
Vice-Présidente Senior
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Moody's
Salim CHAHINE
Troisième Vice-Gouverneur
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Banque Centrale du Liban
Eric CHENUT
Président
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Fédération Nationale de la Mutualité Française
Jakob VON WEIZSÄCKER
Ministre des Finances et des Sciences
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Sarre, Allemagne
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