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Scénario "catastrophe" d'une "France à l'arrêt" : Olivier Véran esquisse un mea culpa après son discours alarmiste
information fournie par Boursorama avec Media Services 06/03/2023 à 12:46

Interrogé sur la volonté de certains syndicats de vouloir mettre "la France à l'arrêt" à partir du mardi 7 mars, le porte-parole du gouvernement avait répondu par de vives inquiétudes, citant le péril "écologique, agricole" ou encore "sanitaire".

Olivier Véran, le 1er mars 2023, à Paris ( AFP / Christophe ARCHAMBAULT )

Olivier Véran, le 1er mars 2023, à Paris ( AFP / Christophe ARCHAMBAULT )

"J'aurais dû peut-être le formuler différemment". Après avoir fait l'objet de railleries sur les réseaux sociaux pour avoir estimé que "mettre la France à l'arrêt" à partir du 7 mars, serait "prendre le risque d'une catastrophe écologique, agricole ou sanitaire", le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a reconnu que son "message manifestement est mal passé".

"Nous avons d'autres urgences à gérer!"

"Je le dis : nous avons d'autres urgences à gérer que la seule réforme des retraites, et nous devons les regarder en face", a t-il lancé sur le plateau des Quatre Vérités de France 2 , lundi 6 mars.

"Nous n'avons pas que la réforme des retraites devant nous, nous avons aussi toutes les urgences du quotidien pour les Français. Par ailleurs, personne n'a dit qu'une journée de manifestation était une mise en danger du pays, mais une France à l'arrêt dans la durée a un impact pour le quotidien des Français et pour l'économie de notre pays", a t-il abondé.

Graphique montrant les principales manifestations en France depuis 1995, dont celles concernant une réforme des retraites ( AFP / Emmanuelle MICHEL )

Graphique montrant les principales manifestations en France depuis 1995, dont celles concernant une réforme des retraites ( AFP / Emmanuelle MICHEL )

Olivier Véran a néanmoins insisté sur la différence entre "contester" la réforme et "bloquer le pays": selon lui, "l'histoire du mouvement social en France a montré qu'il n'était pas nécessaire de bloquer tout un pays et d'entraîner des désagréments aussi importants pour les Français au quotidien" . De très fortes perturbations sont notamment prévues dans les transports urbains et ferroviaires, l'ensemble des syndicats ayant appelé à la grève reconductible à la RATP et à la SNCF, à partir de mardi.

L'exécutif fait ses comptes

Au cours du même entretien, le porte-parole du gouvernement a par ailleurs défendu "l'objectif" d'un régime des retraites équilibré financièrement en 2030. "Nous voulons que le compte soit bon à l'horizon 2030 et nous allons nous donner les moyens pour que le compte soit bon", a t-il expliqué interrogé sur le coût des concessions accordées par le gouvernement pour que la loi soit adoptée avec le soutien des Républicains.

"Nous sommes en discussion avec les sénateurs", qui examinent actuellement le projet, pour que les mesures qui grèvent financièrement la réforme soient compensées par d'autres, a-t-il précisé.

Le porte-parole a également assuré que le gouvernement "reste très à l'écoute" du pays et "continue d'être dans le dialogue avec des syndicats, même quand ils ne sont pas d'accord avec nous". Les syndicats comptent mobiliser mardi, sixième journée d'action, davantage encore que le 31 janvier, où la police avait recensé 1,27 million de participants et l'intersyndicale plus de 2,5 millions.

19 commentaires

  • 06 mars 22:39

    Si, ils ont tout compris et c'est justement la raison pour laquelle ils combattent cette économie capitaliste qui épuise les hommes et la nature.


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