La prochaine décision sur la reconduction des sanctions doit être prise à l'unanimité par les 27 Etats membres de l'UE d'ici au 31 janvier.

Kaja Kallas, le 17 janvier 2025, à Bruxelles ( AFP / NICOLAS TUCAT )
La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas a affirmé vendredi 17 janvier qu'il n'y avait aucune raison d'abandonner les sanctions contre la Russie, la Hongrie retardant leur reconduction dans l'attente de la prise de fonctions de Donald Trump.
"Nous avons absolument besoin des sanctions. C'est notre moyen de pression et il serait très étrange d'y renoncer", a-t-elle déclaré à des journalistes. "Le contexte n'a pas changé. Poutine n'a pas changé ses objectifs et rien n'a changé sur le terrain. Il n'y a donc aucune raison de lever les sanctions", a tranché la responsable européenne.
L'Union européenne a déjà imposé quinze salves de sanctions depuis l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février 2022. La prochaine décision sur la reconduction des sanctions doit être prise à l'unanimité par les 27 Etats membres de l'UE d'ici au 31 janvier.
Mais le Premier ministre hongrois Viktor Orban, l'un des plus proches alliés de M. Trump au sein de l'UE et le dirigeant le plus conciliant à l'égard de la Russie, refuse pour l'heure de prolonger ces sanctions. "Il est temps de jeter les sanctions par la fenêtre et d'établir un système de relations sans sanction avec la Russie", a-t-il encore affirmé vendredi matin dans une interview sur la radio d'Etat.
Les actifs gelés dans le viseur de Moscou
Donald Trump, qui prêtera serment lundi comme président des Etats-Unis, a maintes fois promis de mettre fin à la guerre en Ukraine. Le milliardaire républicain n'a pas présenté de plan mais est suspecté de vouloir céder aux Russes des terres ukrainiennes, en échange d'une paix ou d'une trêve.
"Qu'elles que soient les négociations, nous serons forcément dans une position bien plus faible" si les sanctions sont levées, a alerté Kaja Kallas. "Je ne pense pas non plus qu'il soit dans l'intérêt des Etats-Unis d'abandonner les sanctions maintenant", a-t-elle ajouté.
L'expiration des sanctions pourrait permettre à Moscou de mettre la main sur plus de 200 milliards d'euros d'actifs gelés en Europe.
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