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S'informer sur l'actualité médicale via les réseaux sociaux réduit les connaissances en santé
information fournie par Boursorama avec Media Services 23/11/2023 à 11:36

Au contraire, les personnes qui s'informent sur les sujets médicaux via leur médecin ou les médias généralistes grand public ont de meilleures connaissances, selon une étude de la Fondation Descartes.

Chercher des informations de santé sur les réseaux sociaux, plutôt qu'auprès d'un médecin ou d'un média généraliste, conduit non seulement à un faible niveau de connaissances médicales mais aussi à refuser ou abandonner des soins, selon une enquête de la Fondation Descartes. ( AFP / SEBASTIEN BOZON )

Chercher des informations de santé sur les réseaux sociaux, plutôt qu'auprès d'un médecin ou d'un média généraliste, conduit non seulement à un faible niveau de connaissances médicales mais aussi à refuser ou abandonner des soins, selon une enquête de la Fondation Descartes. ( AFP / SEBASTIEN BOZON )

Chercher des informations de santé sur les réseaux sociaux, YouTube ou les groupes de messageries instantanées (du type WhatsApp) - plutôt qu'auprès d'un médecin ou d'un média généraliste -, conduit non seulement à un faible niveau de connaissances médicales, mais aussi à refuser ou abandonner des soins, selon cette enquête publiée jeudi 23 novembre , en partenariat avec l'Académie nationale de médecine.

La Fondation Descartes, spécialisée sur les enjeux liés à l'information et la désinformation, a interrogé 4.000 Français pour établir de manière chiffrée le lien entre leurs sources d'information sur l'actualité médicale et leurs connaissances en santé , ainsi que les comportements comme le refus vaccinal ou le renoncement à un traitement médical conventionnel. Les auteurs ont évalué les connaissances des membres du panel dans quatre domaines : la nutrition, les cancers, la vaccination et le Covid-19.

Refus d'un vaccin

Pour établir le niveau de connaissances médicales des sondés, les enquêteurs leur ont soumis un certain nombre d'assertions, vraies ou fausses - les premières conformes à la connaissance médicale actuelle, les dernières non conformes et circulant sur les réseaux sociaux, comme "boire du vin augmente le risque de développer certains cancers" (vrai) ou "consommer du citron congelé aide à combattre le diabète et certaines tumeurs" (faux). Les participants ont également été interrogés sur leur éventuelle adoption de trois comportements de santé à risque , à savoir : le fait d’avoir déjà renoncé à un traitement médical en faveur d’une thérapie alternative (ce qui est le cas pour 11,7%), le fait d’avoir déjà refusé un vaccin pour soi-même et/ou pour ses enfants, hors vaccin Covid-19 (20,9%) et le fait d’avoir refusé le vaccin contre le Covid-19 (13,7%).

L'enquête menée par Laurent Cordonier, sociologue et directeur de la recherche de la Fondation Descartes, montre que les sondés qui privilégient les réseaux sociaux, YouTube ou WhatsApp pour s'informer sur ces sujets, ont un niveau de connaissances médicales plus faible que les autres. Une sensibilité aux croyances complotistes ou un intérêt pour les thérapies alternatives sont aussi des facteurs associés à une moins bonne connaissance.

Dérives sectaires

Au-delà de leurs connaissances en santé, la manière de s'informer a aussi une influence sur le comportement de santé des sondés. Par exemple, ceux qui s'informent "souvent" à "très souvent" sur des sujets de santé via YouTube sont 2,9 fois plus nombreux que les autres à avoir déjà renoncé à un traitement médical en faveur d'une thérapie alternative. Les personnes qui s'informent en priorité par TikTok sont elles deux fois plus nombreuses à refuser un vaccin pour elles ou leur enfant (hors vaccin Covid), que celles qui choisissent un autre moyen d'information.

La santé et le bien-être sont devenus des sujets prioritaires pour la Miviludes, l'organisme gouvernemental qui traque les dérives sectaires. Depuis l'entrée en vigueur fin août de la nouvelle législation de l'Union européenne sur les services numériques (DSA), les plateformes sont tenues de veiller à la dangerosité potentielle de leurs contenus en matière de santé notamment.

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