La compagnie aérienne irlandaise Ryanair a annoncé lundi un bénéfice net de 820 millions d'euros au premier trimestre de son exercice décalé, plus que doublé par rapport à l'année précédente, dopé par des prix des billets en hausse.

Le PDG de Ryanair, Michael O'Leary, le 5 février 2025, à Lisbonne ( AFP / PATRICIA DE MELO MOREIRA )
Le transporteur, qui avait dû baisser ses prix l'année précédente pour remplir ses avions, explique dans un communiqué que son résultat pour les trois mois achevés fin juin est porté par "une hausse du trafic de 4% pour atteindre 58 millions de passagers et des tarifs en hausse de 21%".
Les tarifs du premier trimestre "ont largement bénéficié" d'un calendrier des vacances de Pâques favorable, mais aussi "de prix de dernière minute légèrement plus élevés qu'attendu" a détaillé le directeur général de la compagnie Michael O'Leary, cité dans le communiqué.
L'entreprise, qui a vu ses recettes d'exploitation progresser de 20% à 4,3 milliards d'euros sur la période, s'attend désormais à une demande de voyages forte pendant l'été. Mais elle prévient que les augmentations de tarifs du deuxième trimestre seront inférieures à celles du premier.
Pour l'ensemble de son exercice annuel, la première compagnie d'Europe en nombre de passagers estime être sur la bonne voie pour croître de 3% à 206 millions de personnes transportées, mais dit être ralentie par "des retards importants dans les livraisons de Boeing".
Ryanair "anticipe prudemment une récupération de la quasi-totalité de la baisse de 7% des tarifs" qui a plombé son dernier résultat annuel et "une croissance raisonnable du bénéfice net" cette année, selon M. O'Leary.
Le dirigeant prévient toutefois que cela dépendra de risques liés "aux guerres commerciales, aux chocs macroéconomiques, à l'escalade des conflits au Moyen-Orient et en Ukraine, aux grèves des contrôleurs aériens européens".
Ryanair avait dû annuler 500 vols début juillet en raison d'une grève de contrôleurs aériens français. La "low cost" irlandaise a à plusieurs reprises appelé la Commission européenne à "agir d'urgence".
"Il est tout simplement inacceptable que la Commission continue de rester les bras croisés, laissant le marché unique être fermé par un petit nombre de contrôleurs aériens français", a répété M. O'Leary lundi dans une présentation diffusée sur internet.
La compagnie aérienne britannique EasyJet, concurrente de Ryanair, avait déjà prévenu la semaine dernière que des "coûts inattendus et importants" allaient peser sur son résultat estival en raison de cette grève, chiffrant l'impact à 15 millions de livres (17 millions d'euros).
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