Un tribunal militaire russe a prononcé mercredi de lourdes peines de prison contre 12 membres du régiment ukrainien Azov, qui a assuré la défense de la ville de Marioupol au cours des premiers mois de la guerre en Ukraine et est considéré comme une "organisation terroriste" par la Russie.
Les accusés, poursuivis pour "activité terroriste" et "prise ou conservation du pouvoir par la violence", ont été condamnés à des peines allant de 13 à 23 ans de prison, selon les médias d'État russes.
Le média indépendant Mediazona a indiqué que 11 autres personnes, qui sont retournées en Ukraine dans le cadre d'un échange de prisonniers avec la Russie, ont également été condamnées par contumace. Parmi elles figuraient neuf femmes qui travaillaient comme cuisinières dans l'armée.
Selon Mediazona, les 12 membres du régime d'Azov, qui comparaissaient avec le crâne rasé, vont faire appel de la décision de justice. Certains d'entre eux ont nié toute faute ou affirmé que leurs témoignages avaient été obtenus sous la contrainte, ce que Reuters n'a pas pu vérifier.
L'Ukraine n'a pas commenté la décision de justice dans l'immédiat.
Le régiment Azov, fondé par le nationaliste radical Andrii Biletsky, a souvent été décrit par Moscou comme un groupement fanatique de néo-nazis haïssant la Russie.
Ce groupe, à l'origine paramilitaire, a été intégré en 2014 à la Garde nationale ukrainienne et Kyiv affirme qu'il a été réformé et est désormais apolitique.
(Reportage de Reuters, rédigé par Mark Trevelyan, version française Noémie Naudin, édité par Blandine Hénault)
5 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer