
Friedrich Merz à Chisinau, en Moldavie, le 27 août 2025. ( AFP / DANIEL MIHAILESCU )
"Notre liberté est menacée", a déclaré ce mercredi 17 septembre le chancelier allemand, Friedrich Merz, dans un discours au Bundestag - une référence à la guerre menée par la Russie en Ukraine et aux tentatives de déstabilisation de l'UE par le Kremlin.
C'est un tableau sombre des menaces qui pèsent sur l'Allemagne qu'a dressé le chancelier allemand, Friedrich Merz, devant les députés ce mercredi 17 septembre. Il a promis "un automne des réformes" et appelé le pays à rester uni. "Notre pays se trouve à un tournant cet automne" et "il en va de l'avenir" de l'Allemagne, a déclaré le dirigeant conservateur, dans un discours au Bundestag, en pleine semaine de débat sur le budget 2025.
Premier constat du chancelier : "Notre liberté est menacée", une référence à la guerre menée par la Russie en Ukraine et aux tentatives de déstabilisation de l'UE par le Kremlin. "Nous avons vu à quel point cela peut devenir concret avec la violation de l'espace aérien polonais" par des drones russes la semaine dernière, a-t-il ajouté. Friedrich Merz a ensuite évoqué un "modèle économique sous pression", alors que la crise industrielle ne reflue pas dans la première économie européenne. Dans ce contexte, "l'automne des réformes est déjà lancé et cela concerne notre Etat social", a-t-il assuré.
Retraites, chômage, assurance-maladie... Le chancelier promet un modèle "plus juste" et moins coûteux, alors que l'opposition de gauche l'accuse de vouloir détricoter l'Etat providence allemand. Pour relancer la croissance, l'ébauche de budget pour 2025 entérine l'augmentation massive des investissements publics pour rénover la défense et les infrastructures allemandes. A cela s'ajoute une série d'allègements fiscaux pour les entreprises adoptée pendant l'été, la plus importante depuis 15 ans, selon le chancelier. Enfin, "notre cohésion est ouvertement remise en question" par des "forces politiques nationales et étrangères", a averti Friedrich Merz.
Un "automne des paroles creuses"
Le chef de file des conservateurs (CDU) s'efforce de contenir l'essor du parti d'extrême droite AfD, principale force d'opposition arrivée deuxième aux élections législatives de février. Elle s'affiche même en tête du sondage publié ce mercredi par l'institut YouGov, avec 27% des intentions de vote, dépassant d'un point de pourcentage la CDU. Dans un discours précédant celui du chancelier mercredi, la cheffe de l'AfD, Alice Weidel, a accusé Merz d'avoir "brisé chaque promesse électorale" depuis le début de son mandat.
Ses reproches ont visé la politique migratoire et son soutien à l'Ukraine, mais aussi le "silence" de Friedrich Merz face à l'assassinat aux Etats-Unis de l'influenceur ultraconservateur Charlie Kirk, adulé par l'extrême droite européenne. Face aux promesses de réformes du chancelier, elle a fustigé un "automne des paroles creuses et un hiver des dépenses toujours plus élevées".
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