Des coups de pouce ciblés ont été mis en place par les concessionnaires d'autoroute. Pierre Coppey assume les limites des ristournes estivales, adressées aux vacanciers bénéficiant de chèques-vacances.
Pierre Coppey, président de Vinci Autoroutes, le 9 juin 2023, à Salon-de-Provence ( POOL / NICOLAS TUCAT )
"Les autoroutes, ça coûte très cher!". A l'antenne de franceinfo , le président de Vinci Autoroutes a défendu mardi 18 juillet la ligne de son groupe en matière de réductions sur les prix des péages, qui se limitent cet été à des ristournes à l'égard des vacanciers bénéficiaires de chèques vacances, en plus des gammes d'abonnements locaux en vigueur tout au long de l'année.
Vinci Autoroutes, qui gère un vaste réseau dans l'ouest et le sud du pays, avait indiqué début juin qu'il allait abonder de 20% les sommes versées en chèques-vacances pour alimenter les comptes de télépéage de ses abonnés entre le 15 juin et le 31 juillet, de 20 à 250 euros. Le ministre délégué aux Transports Clément Beaune avait appelé le 7 juin les sociétés autoroutières à concéder "une ristourne" aux automobilistes pendant les vacances d'été, au moins équivalente aux 10% accordés l'an dernier à ceux qui payaient en chèques-vacances.
Les autoroutes "s'amortissent sur une très longue durée", lance Pierre Coppey
"Ceux qui sont bénéficiaires de chèques-vacances et désireux d'en profiter le peuvent. Nous avons toutes sortes de systèmes de ristournes", fait par ailleurs valoir Pierre Coppey, faisant valoir les "plus d'un million d'abonnés qui bénéficient d'abonnements locaux". "Nous avons pris cette mesure pour les salariés vacanciers qui bénéficient du système des chèques-vacances", assume t-il.
Pourquoi ne pas avoir opté pour une ristourne générale inspirée de celle mise en place par TotalEnergies sur les prix à la pompe? "Parce qu'on n'est pas Total !", répond Pierre Coppey. "On a un système de péages destiné à financer des investissements. Les autoroutes, ça coûte très cher à construire ! Ce sont des dispositifs qui s'amortissent sur une très longue durée, et le péage est là pour ça", juge t-il.
"Il est légitime que nous trouvions des mesures en période de tension sur le pouvoir d'achat, mais le péage est destiné à financer les infrastructures", a t-il conclu.
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