Ristourne retoquée sur les prix de l'essence : Xavier Bertrand fustige les "bobards" de l'exécutif

information fournie par Boursorama avec Media Services •06/09/2023 à 16:39

L'ancien candidat à la primaire LR a contesté le coût de 12 milliards d'euros avancé dimanche par le ministre de l'Economie Bruno Le Maire pour écarter sa mesure.

Xavier Bertrand, le 17 juin 2023, à Paris ( AFP / Ludovic MARIN )

Le président LR de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a qualifié mercredi de "bobards" les arguments avancés par Bruno Le Maire pour rejeter sa proposition de ristourne de 15 centimes sur l'essence, pourtant repris par le président du Sénat Gérard Larcher, du même parti que lui.

"C'est à se demander si ceux qui nous gouvernent savent compter", s'est emporté M. Bertrand sur France Bleu, après le rejet par le ministre de l'Economie de sa proposition d'une ristourne de 15 centimes sur l'essence et pour tout le monde afin de répondre à la flambée des prix à la pompe qui se situent actuellement autour de 2 euros le litre.

Rappelant que la ristourne de 30 centimes mise en place l'an dernier par l'Etat avait "coûté 8 milliards d'euros au budget de l'Etat", l'élu des Hauts-de-France s'est demandé comment sa proposition moitié moins élevée de 15 centimes pouvait "augmenter le coût de 50%".

"Nous ne pouvons pas, nous ne pouvons plus"

"Mais ils se moquent de qui là ? S'ils n'ont pas envie de le faire qu'ils l'assument, mais qu'ils ne nous racontent pas des bobards", a affirmé M. Bertrand, sans citer nommément le ministre, assurant que le "rôle du gouvernement est de trouver des solutions pour le drame du pouvoir d'achat".

La ristourne sur l'essence de M. Bertrand ne fait pas l'unanimité au sein de son propre parti, le président du Sénat Gérard Larcher ayant repris sur BFMTV et RMC les arguments avancés par Bruno Le Maire.

"Nous ne pouvons pas, nous ne pouvons plus. C'est 12 milliards (d'euros)", a-t-il affirmé, appelant à ne pas avoir "un double discours" sur les finances publiques que la droite entend redresser. "On ne peut pas être schizophrénique", a-t-il martelé.