Pour le ministre de l'Economie, le dénouement des élections législatives fait planer sur le pays "trois risques majeurs".

Bruno Le Maire, le 20 juin 2024, à Paris ( AFP / JULIEN DE ROSA )
"La place de la France au XXIème siècle se joue maintenant". Au lendemain du deuxième tour des élections législatives, qui a débouché sur une composition parlementaire sans majorité absolue à l'Assemblée nationale, le ministre de l'Economie et des finances a mis en garde lundi 8 juillet sur X contre le risque de "crise financière" et de "déclin économique de la France.
Pour Bruno Le Maire, "la nouvelle donne politique" issue des élections législatives dimanche, où aucun camp politique n'a réussi à dégager de majorité absolue, a fait émerger trois risques.

Nombre de sièges obtenus par chaque nuance après le 2nd tour des élections législatives de juin 2024, selon les résultats complets du ministère de l'Intérieur et comparaison avec l'Assemblée sortante ( AFP / Paz PIZARRO )
"Le risque le plus immédiat est une crise financière et le déclin économique de la France", juge ainsi le ministre. "L'application du programme de rupture du Nouveau Front populaire", arrivé en tête des législatives, "détruirait les résultats de la politique que nous avons conduite depuis sept ans", estime le ministre français de l'Economie et des Finances, en poste à Bercy depuis 2017 et l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron.
"Crise de régime"
Bruno Le Maire s'alarme également d'une "fracture idéologique de la nation, emportant avec elle des querelles incessantes et un épuisement collectif". Face au recul du camp présidentiel dans ces élections législatives, Bruno Le Maire à apporter des réponses aux "10 millions d'électeurs qui ont voté pour le Rassemblement national". "Nous devons agir autrement. Nous devons écouter, entendre, répondre sans délai, en associant toutes les forces de la nation", estime t-il, sans quoi le pays ferait face au troisième risque de "blocage" et de la "crise de régime".
Face à ces risques, le ministre appelle à revenir "au réel", composé selon lui notamment de l'économie de marché, de la transition énergétique, de l'autorité de l'Etat, du redressement des finances publiques ou encore de la construction européenne. "La place de la France au XXIème siècle se joue maintenant. Elle est à ce prix. Le prix du réel" , juge t-il.
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