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Retraites : "Il y a un délai de décence", répond la CFDT à l'invitation d'Emmanuel Macron
information fournie par Boursorama avec Media Services 17/04/2023 à 09:21

Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger le 14 avril à Paris. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger le 14 avril à Paris. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

"Depuis début janvier, il n'y pas de son, pas d'images, lorsqu'on a demandé à rencontrer le président de la République", a rappelé le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger sur France 2 ce lundi 17 avril.

La publication de la réforme des retraites au Journal officiel, quelques heures à peine après sa validation partielle par le Conseil constitutionnel, a été vécue comme une nouvelle provocation par les opposants.

Le chef de l'Etat a proposé aux syndicats de les recevoir. "On a reçu l'invitation à cette réunion, après un coup de fil préalable dans la journée, à 23h05 vendredi soir - sans doute quelques heures après la promulgation par le président de la République. Il y a un délai de décence", a fustigé le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, sur France 2 ce lundi 17 avril.

"On ne laissera pas la question de la répartition de la richesse dans l'entreprise de côté, ni la question des conditions de travail. Evidemment qu'on veut aller parler de tout ça, mais le faire 24h ou 48h après avoir promulgué une loi que des millions de travailleurs ont contesté dans la rue, que l'opinion continue de contester massivement, ce n'est pas décent", a-t-il insisté, rappelant que "depuis début janvier, il n'y pas de son, pas d'images, lorsqu'on a demandé à rencontrer le président de la République."

Après la promulgation de la réforme, est-ce la fin des manifestations pour la CFDT ? "On verra ce qu'il se passera après le 1er mai, mais on ne peut pas faire croire qu'on ferait revenir en arrière le président de la République. Je n'aime pas mentir, je n'aime pas emmener les gens dans le mur", a répondu Laurent Berger, gardant néanmoins en ligne de mire "l'autre rendez-vous, c'est le 3 mai et la décision du Conseil Constitutionnel sur le référendum d'initiative partagée (RIP). La bonne sortie serait peut-être d'aller vers un débat citoyen sur ce sujet plutôt que ce qu'il s'est passé jusqu'alors."

Le 1er mai unitaire ?

Le 1er mai, les syndicats espèrent une démonstration de force. "Un raz-de-marée populaire et historique", a souhaité la nouvelle leader de la CGT, Sophie Binet, quand Laurent Berger "souhaite que le 1er mai, on 'casse la baraque' en nombre de manifestants dans la rue". Un 1er mai unitaire serait une première depuis 2002, quelques jours après le fameux 21 avril qui avait vu un candidat de l'extrême droite - alors Jean-Marie Le Pen - accéder pour la première fois au second tour de l'élection présidentielle. En attendant, les quatre syndicats représentatifs de la SNCF appellent à une "journée d'expression de la colère cheminote" jeudi.

Ce lundi, l'allocution d'Emmanuel Macron, retransmise sur les principales chaînes télévisées, devrait être tournée vers la suite du quinquennat. Or, pour recoller les morceaux après trois mois d'intense crise sociale, et avec un exécutif abimé par l'emploi du 49.3 et toujours privé de majorité à l'Assemblée, la tâche s'annonce immense. "Le président souhaite pouvoir à cette occasion avoir un message pour les Français, alors que s'achève ce moment autour de la réforme des retraites qui sans doute laisse de la colère dans les têtes et dans les cœurs", explique-t-on dans son entourage.

Des appels des opposants à la réforme ont justement fleuri sur les réseaux sociaux pour des concerts de casseroles et des rassemblements devant mairies ou préfectures à 20h. Emmanuel Macron, qui recevra dans l'après-midi ministres et responsables de la majorité, veut devant les Français "tracer des perspectives pour les semaines et les mois à venir" et "entend esquisser les chantiers", poursuit son entourage. Il s'agit de "réaffirmer le cap qui est le sien - ordre républicain, plein emploi et réindustrialisation, progrès au quotidien - mais aussi redonner un cohérence d'ensemble à son action".

Il devrait aussi rapidement ressortir de l’Élysée pour "échanger avec les Français". Un ministre expliquait la semaine dernière souhaiter "que Macron passe plus de temps sur le terrain". Un déplacement pourrait intervenir mercredi ou jeudi, sur le thème de l'éducation.

11 commentaires

  • 17 avril 11:32

    Je crois qu'il n'y a que des perdants... Il est temps de passer à autre chose.


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