
Édouard Philippe, maire du Havre, président du parti Horizons et ancien Premier ministre, s'adresse à la presse après une rencontre avec François Bayrou pour discuter du scrutin proportionnel, à l'hôtel Matignon, le 22 mai 2025. ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )
"Si nous voulons faire face à cette future diminution de la population active, nous aurons besoin, et nous devons l'assumer, de faire venir des compétences de l'étranger" a ajouté l'ancien Premier ministre.
"La France est en train d'entrer dans un piège démographique": "notre société vieillit"; "deuxième élément du piège: la dénatalité", a exposé sur France Inter l'ancien Premier ministre et candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle, qui publie ce mercredi 4 juin un livre ("Le prix de nos mensonges", JC Lattès).
Relever l'âge de départ à la retraite et amplifier la part de capitalisation dans le système ? "C'est très exactement ce que je dis. Et je dis même que toutes celles et ceux qui racontent que l'on peut baisser l'âge de départ à la retraite, que l'on peut ne pas tenir compte de ce qui est en train de se passer dans notre démographie, ils sont dans le déni du réel ", a-t-il répondu.
"L'exemple italien, l'exemple espagnol, l'exemple allemand, que ce soit pour des gens qui sont très à droite ou très à gauche, devraient leur ouvrir les yeux". "Pour sauver la partie de leur système de pension qui repose sur la répartition, ils ont accepté de travailler plus longtemps", a argumenté l'ancien Premier ministre.
"Assumer" de "faire venir des compétences de l'étranger"
"La deuxième chose, c'est mettre en place un système de capitalisation qui n'a pas vocation à remplacer complètement la répartition, mais qui doit venir compléter le système de répartition " (...) "10, 15, 20%. En Allemagne, c'est environ 15%. Donc (en France) on peut aller plus loin. On peut arriver mon avis à 15%", a-t-il précisé.
"Ca prendra du temps mais c'est indispensable, ça redonnera un peu de liberté individuelle à ceux qui veulent partir à la retraite, et ça c'est précieux, et ça permettra de garantir le financement des retraites", a ajouté le maire du Havre.
"Si nous voulons faire face à cette future diminution de la population active, nous aurons besoin, et nous devons l'assumer, de faire venir des compétences de l'étranger ", a par ailleurs jugé le président du parti Horizons, interrogé sur l'immigration.
"Nous aurons besoin d'étudiants étrangers dans les universités françaises, nous aurons, comme c'est le cas aujourd'hui, besoin de médecins étrangers". "Je n'ai jamais vu personne, y compris dans les démagogues obsessionnels du 'grand remplacement', expliquer (...) qu'il faudrait qu'ils se barrent", a-t-il affirmé.
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