Le nouveau gouvernement tchèque a rejeté mardi, lors de sa première réunion, le pacte migratoire de l'Union européenne (UE), une prise de position à même de provoquer des tensions avec Bruxelles.
Le milliardaire Andrej Babis, chef du parti populiste ANO qui a été nommé Premier ministre au début du mois, s'était engagé lors de la campagne électorale à rejeter les politiques migratoires du bloc.
Le cabinet d'Andrej Babis a appelé à une position plus ferme en matière d'immigration sur le territoire tchèque, une politique plus stricte en matière de retours, et des règles migratoires européennes plus dures que celles existant déjà.
Le pacte migratoire européen, qui doit entrer en vigueur en juin prochain, revoit les règles concernant l'immigration illégale au sein du bloc et prévoit notamment un "mécanisme de solidarité obligatoire" contraignant chaque pays de l'UE à accueillir des réfugiés sur son territoire.
Le gouvernement tchèque a également rejeté, comme promis par Andrej Babis durant sa campagne, la réforme du Système communautaire d'échange de quotas d'émission (ETS2), estimant notamment qu'il allait provoquer une augmentation des prix de l'énergie pour les ménages.
"Nous ne mettrons plus en oeuvre cette disposition de la directive de l'UE", a dit Andrej Babis lors d'une conférence de presse, ajoutant qu'il chercherait des alliés au sein des Vingt-Sept pour parvenir à un abandon du projet. L'entrée en vigueur de l'ETS2 est prévue en 2028.
(Jan Lopatka et Jason Hovet; version française Camille Raynaud, édité par Sophie Louet)

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