Le camp LR a posé ses conditions dans son soutien au projet de réforme, se défendant de rallier le camp du gouvernement et du chef de l'Etat. Sur le fond, le chef de file des Républicains affirme sa volonté de combler les déficits, qui menacent selon lui le système par répartition.

Bruno Retailleau, le 1er février 2023, au Sénat ( AFP / Ludovic MARIN )
Après être passé sur le grill de l'Assemblée nationale, le projet de réforme des retraites se présente devant le Sénat, où les débats s'engagent jeudi 2 mars. Dans l'hémicycle de la Chambre haute, marqué à droite, les sénateurs LR ont affiché leurs intentions d'amender le texte, notamment en proposant d'accélérer la fin des régimes spéciaux, option qui n'attire pas les faveurs de l'exécutif qui tient à sa "clause du grand-père". Dans les grandes lignes toutefois, le camp présidentiel devrait trouver un allié de circonstance.
Retailleau veut éviter le "chacun pour soi"
"Notre seule optique, c'est pas de savoir s'il faut oui ou non soutenir Emmanuel Macron ou son gouvernement. Notre optique c'est est-ce qu'on va sauver le régime des retraites par répartitio?", a déclaré Bruno Retailleau, jeudi 2 mars, à l'antenne de BFMTV . Le président du groupe LR au Sénat fait valoir "deux faits incontournables" : le premier étant que "dans les 10 ans", le système affichera selon lui "plus de 150 milliards d'euros de déficit". "Dans les décennies à venir, on aura toujours plus de pensionnés et toujours moins de cotisants", ajoute t-il.
"Il y a un problème d'équilibre. Certains disent "On ne fait rien". Si on ne fait rien, c'est la banqueroute assurée pour le régime des retraites. Ce sera le chacun pour soi. Et si c'est le chacun pour soi, ce sont les plus modestes des Français qui vont trinquer", estime-t-il.
Les débats sur la réforme des retraites au Sénat doivent durer jusqu'au 12 mars.
12 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer