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Réforme des retraites : Laurent Berger prêt à revenir à la table des négociations si les 64 ans sont abandonnés
information fournie par Boursorama avec Media Services 27/03/2023 à 10:32

Laurent Berger s'inquiète d'"un climat qui est dangereux" et d'"une colère qui monte" après l'utilisation du 49.3.

Laurent Berger à Paris, le 11 février 2023. ( AFP / BERTRAND GUAY )

Laurent Berger à Paris, le 11 février 2023. ( AFP / BERTRAND GUAY )

La "main tendue" d'Élisabeth Borne ? Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger pourrait l'accepter. Mais il faudrait pour cela que le gouvernement bouge "très fort sur les retraites", notamment en retirant la mesure sur le report de l'âge légal de départ à 64 ans.

"Il faut un bougé très fort du gouvernement sur la question des retraites, c'est à dire qu'il faut qu'il dise 'les 64 ans ne s'appliqueront pas'", a-t-il déclaré lundi 27 mars, interrogé sur France 2 , à la veille d'une nouvelle journée de mobilisation.

"Je suis préoccupé (par) la situation", a-t-il ajouté. "J'appelle le président de la République et la Première ministre à entendre qu'il y a une voie de sortie, mais que cela nécessite de faire un mouvement de leur côté", a-t-il affirmé, rappelant avoir proposé une "ouverture" en faisant une pause et en discutant "pendant six mois et du travail et des retraites."

"Elle est où la main tendue ?"

Alors que la Première ministre Élisabeth Borne a tendu dimanche la main aux syndicats et aux partis politiques afin de "mettre de l'apaisement", Laurent Berger a interrogé : "C'est quelle main tendue ? Je suis désolé de le dire comme ça mais elle est où la main tendue, sur la question des retraites ? C'est le sujet actuel", a-t-il répondu.

"Si la main tendue c'est rediscutons et travail et des retraites, et en mettant de côté pour l'instant la réforme qui a été adoptée par le 49-3, qui n'est pas validée par le Conseil constitutionnel (...), si ces deux sujets sont sur la table, on va discuter", a-t-il ajouté. "Vous n'imaginez pas quand même qu'il y a deux millions de personnes dans la rue jeudi dernier", d'un côté et "qu'on (ne) va pas discuter des retraites si on est invités à discuter" d'un autre côté.

Alors que le recours du gouvernement au 49.3 pour faire adopter sa réforme au Parlement s'est traduit par un durcissement de la contestation, émaillée d'échauffourées quotidiennes, Laurent Berger a décrit "un climat qui est dangereux" et "une colère qui monte". Il a appelé à "ne pas tomber dans la folie qui pourrait s'emparer de ce pays avec de la violence mais aussi un ressentiment social très profond".

"Il vaut mieux faire redescendre la température que d'attiser les choses", selon lui.

Quant à savoir si la journée de mobilisation mardi sera la dernière, il a répondu : "non, c'est pas forcément la dernière (...) On va au moins aller jusqu'au Conseil constitutionnel" . La décision de ce dernier est attendue d'ici à trois semaines.

27 commentaires

  • 27 mars 18:13

    Avant 1981 les salariés pouvaient demander la retraite à 65 ans et il n'y avait pas de manifestations. Effectivement, actuellement il y a trop de retraités.


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