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Réforme des retraites : la Nupes retire un millier d'amendements pour accélérer les débats
information fournie par Boursorama avec Media Services 16/02/2023 à 09:00

Il y a "une majorité possible dans l'hémicycle pour voter contre" le report de l'âge de départ à 64 ans, selon le PS.

( AFP / CHRISTOPHE ARCHAMBAULT )

( AFP / CHRISTOPHE ARCHAMBAULT )

L'objectif : arriver à voter sur l'article 7 avant vendredi à minuit. Accusés d'obstruction par la majorité comme par les syndicats, les députés Nupes ont une nouvelle fois retiré de nombreux amendements au texte de la réforme des retraites, pour permettre l'examen de la mesure sur le recul de l'âge de départ à 64 ans avant la fin des débats.

LFI a retiré "plus d'un millier" d'amendements en fin de soirée et les socialistes "90% des leurs", a indiqué à l' AFP une source parlementaire. "L'objectif, c'est de passer au vote, nous espérons le plus vite possible, sur ce fameux article 7", a expliqué le député PS Philippe Brun, jugeant qu'il y avait " une majorité possible dans l'hémicycle pour voter contre" la mesure d'âge qui cristallise l'opposition à la réforme.

À la fin de la séance mercredi à minuit, il restait toutefois encore près de 11.000 amendements au compteur au total, alors que l'examen du texte en première lecture doit s'achever vendredi à minuit à l'Assemblée.

Recherche de financement

Les débats mercredi se sont longuement attardés sur les pistes de financement de la gauche, présentées comme des alternatives à la mesure d'âge. L'Assemblée a notamment rejeté des amendements de la Nupes (LFI, PS, EELV, PCF) demandant "de rétablir et renforcer" l'impôt sur la fortune ou encore d'augmenter la CSG sur le capital, afin de dégager de nouvelles ressources pour les retraites.

Ces amendements "permettent un certain moment de vérité", a ironisé dans l'hémicycle le ministre des Comptes publics Gabriel Attal : "Vous avez enfin reconnu qu'il y avait un problème de financement après l'avoir nié pendant des mois".

"Personne ici n'a nié le déficit" à venir, "ce que nous contestons, c'est votre vision catastrophiste", a rétorqué la députée écologiste Marie-Charlotte Garin. "Il y a d'autres moyens que les 64 ans" pour apporter de nouvelles ressources, a renchéri sa collègue Eva Sas. "Vous avez voulu éviter ce débat, nous vous l'imposons aujourd'hui", a dit le député communiste Pierre Dharréville, tandis que le chef de file des socialistes Boris Vallaud a reproché au gouvernement de préférer "un impôt sur la vie à un impôt sur les riches".

"Avec vous, c'est la multiplication des pains, mais nous ne sommes pas à Lourdes ici", a critiqué de son côté le député Renaissance Éric Alauzet, raillant comme d'autres dans le camp présidentiel les propositions de la gauche.

Motion de censure

La majorité a aussi plusieurs fois visé le groupe de Marine Le Pen (RN), qui a déposé mercredi une motion de censure. "C'est votre droit" de déposer une motion de censure, a dit Gabriel Attal, mais "vous, il n'y a pas besoin de vous censurer, vous ne dites rien, vous êtes muets, vous n'avez aucune proposition".

En fin de séance, les députés ont adopté un amendement du groupe Renaissance visant à harmoniser le régime social applicable aux indemnités de rupture conventionnelle, afin de "supprimer l'incitation" à y recourir avant l'âge légal du départ en retraite.

La Nupes a plusieurs fois demandé une prolongation des débats au-delà de la limite prévue vendredi à minuit, qui rend incertain un vote sur l'article 7. "Chers collègues, annulez vos vacances au ski et prolongeons nos débats", a appelé l'Insoumis Louis Boyard.

3 commentaires

  • 16 février 10:39

    l'ISF est un impôt démagogique contre-productif. Depuis son retrait, le retour des plus fortunés est pour la première fois depuis la mise en place de l'ISF, supérieur au nombre de départs. PS : je n'ai jamais été à l'ISF.


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