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Référendum en Equateur sur la politique sécuritaire du président Noboa
information fournie par Reuters 21/04/2024 à 14:24

par Alexandra Valencia

Les électeurs équatoriens sont appelés à se prononcer dimanche sur un référendum du président Daniel Noboa proposant plusieurs mesures pour lutter contre le crime organisé, sur fond de crise sécuritaire et de coupures massives d'électricité.

Parmi les mesures proposées, la population devra décider si elle est d'accord pour extrader les criminels équatoriens, rallonger les peines pour terrorisme et meurtre, ou encore renforcer l'intervention de l'armée pour lutter contre le crime organisé.

Le référendum comporte 11 questions et les sondages suggèrent que le soutien des électeurs pourrait être atténué par les récents rationnements de l'électricité dans le pays.

Cette semaine, Daniel Noboa, 36 ans, a ordonné des coupures d'électricité quotidiennes, dans un contexte de pénurie d'énergie liée à la sécheresse. La majeure partie de l'énergie de l'Équateur provient en effet de l'hydroélectricité.

La population devra également se prononcer sur le renforcement du contrôle des armes à feu dans les zones proches des prisons, la fin de la libération conditionnelle pour des crimes tels que les enlèvements ou le financement du terrorisme, ou la possibilité pour l'armée d'utiliser des armes confisquées.

Cinq des mesures modifieraient la constitution si elles étaient adoptées.

Les violences ont empiré dans le pays d'Amérique centrale ces dernières années et ont culminé avec l'évasion de prison en janvier du chef de l'un des cartels les plus puissants. Des explosions sont survenues à travers le pays, des officiers de police ont été enlevés et des prises d'otages ont été menées simultanément dans plusieurs prisons.

"Nous sommes fatigués de tant de corruption et d'abus de pouvoir dans ce pays", a déploré Claudio Medina, 53 ans, à Quito. "Nous espérons que le référendum nous permettra d'avoir plus de sécurité et de paix."

Le référendum comprend également des mesures économiques décriées, dont une qui permettrait de mettre en place des contrats de travail rémunérés à l'heure. Les opposants dénoncent une proposition délétère pour les travailleurs.

"Il y a des questions qui semblent servir des intérêts privés et d'autres qui ne serviraient pas du tout le pays", a commenté Adriel Jacome, un étudiant de 20 ans.

(Reportage Alexandra Valencia à Quito, rédigé par Julia Symmes Cobb ; version française Kate Entringer)

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